Edouard Philippe au Sénat le 19 mars 2020
A rebours de ce qui était annoncé par l'exécutif mardi et mercredi, les conseils municipaux de la mandature 2014-2020 vont finalement jouer les prolongations. L'annonce en a été faite par Edouard Philippe lui-même au Sénat, après une salve de critiques d'élus locaux et l'avis négatif émis par le conseil scientifique sur des conseils municipaux réunis si tôt.
Il y a 24 heures encore, il était prévu que les conseils municipaux dont la totalité des membres avaient été renouvelés lors du premier tour, soit un peu plus de 30 000, devaient se réunir d'ici dimanche, et ce malgré l'état d'urgence sanitaire. Une circulaire prévoyait même les conditions sanitaires de réunion des assemblées délibérantes et des procurations pour les élus exposés au risque du covid-19. Mais, face aux nombreuses critiques de parlementaires et d'élus locaux sur ce projet, le Premier ministre a fini par changer son fusil d'épaule.
Alors que le projet de loi d'urgence doit être discuté ce vendredi à l’Assemblée nationale, Edouard Philippe défendait le texte ce jeudi après-midi devant le Sénat... et a annoncé que les équipes sortantes verraient finalement leur mandat prolongé "jusqu’à mi-mai au moins". Pas de séance d'installation ce week-end donc. Un changement soudain d'orientation que l’ancien maire du Havre a justifié par les préconisations du conseil scientifique sur le covid-19, le conseil jugeant "que les conditions sanitaires pour l’installation des conseils municipaux prévue par le code électoral entre demain matin [vendredi] et dimanche n’étaient plus réunies, a rapporté le Premier ministre.
Une installation mi-mai soumise à accord des scientifiques
Les alertes de plusieurs élus sur les contraintes liées à la réunion des assemblées délibérantes en plein confinement généralisé ont eu aussi raison du projet initial de l'exécutif. L'installation des nouveaux élus municipaux ne se fera donc pas avant mi-mai, et encore, au mieux, puisque un rapport du conseil scientifique devra préalablement donner le feu vert en confirmant qu’il est possible d’installer les conseils municipaux au regard des conditions sanitaires. C'est d'ailleurs ce même rapport qui doit confirmer ou infirmer la possibilité d'organiser le deuxième tour fin juin comme l'ambitionne le Gouvernement.
Fenouillat - 20/03/2020 14h:32
Il faut annuler les élections municipales qui n'ont aucun sens aucune cohérence dans le contexte actuel et les reporter d'un an, en mars 2021, et faire de même pour les sénatoriales... Puisque là se situe le noeud du problème et la raison du véritable maintiennent du premier tour des municipales, bêtise, bêtise...
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