« En 2020, une liste représentant les territoires »

Aurélien Hélias
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BD - 01/01/2019 22h:38

nous sommes une commune nouvelle de 1650 habitants depuis le 01/01/2017, c'est la fusion de deux communes avec 15 conselliers par commune, depuis l'élection du maire, c'est le maire de la commune la moins peuplée qui a été élus avec maitient de son premier adjoint a son poste plus 3 autres adjoints et 2 adjoints pour l'autre commune la plus peuplée. ccccc

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« En 2020, une liste représentant les territoires »

Vire Normandie

© Par I, Ikmo-ned, CC BY-SA 3.0

Maire de Vire-Normandie (Calvados), commune nouvelle ayant fusionné huit communes, Marc Andreu Sabater détaille sa gestion d'un conseil municipal dont le nombre de membres a été multiplié par quatre... et comment il compte assurer une certaine représentation territoriale des communes délégués dans la liste qu'il mènera aux élections municipales 2020.

Lors de la fusion de huit communes dans Vire-Normandie, comment avez-vous géré le passage à un conseil municipal quatre fois plus nombreux ?

En 2014, ma liste a obtenu à Vire 27 des 33 sièges. Lors du passage en commune nouvelle en 2016, j’ai été élu maire par 136 conseillers sur lesquels je n’ai « pas la main » ! Hier, je pouvais si je le voulais quasiment imposer des décisions. Aujourd’hui, je ne peux plus taper du poing sur la table. Je dois fédérer, être dans le rassemblement, surtout avec des communes rurales. Cela a des avantages mais pose aussi des difficultés avec certains conseillers municipaux qui ne s’y retrouvent plus.

Y voyez-vous un effet miroir avec ces conseillers municipaux « déconnectés » au sein de leur intercommunalité élargie ?

[caption id="attachment_73758" align="alignleft" width="300"] Marc Andreu Sabater[/caption]

Oui, les élus se retrouvent parfois très éloignés de certains dossiers gérés par la commune nouvelle. Même des conseillers impliqués depuis 2014 dans leur commune originelle se retrouvent dans un ensemble plus vaste, à gérer globalement, et « décrochent » car en grande difficulté. Et le sujet va se poser jusqu’en 2020. A cette date, nous passerons par ailleurs de 136 élus à 35… Mais même la proposition de l’AMF d’avoir un nombre d’élus au moins égal à trois fois le nombre de communes délégués ne changerait pas grand-chose puisque nous n’avons fusionné « que » huit communes.

Comment anticipez-vous les élections de 2020 pour assurer une représentation minimale à chacune des anciennes communes ?

Notre majorité a signé une charte : si on repart ensemble, chaque commune historique aura un élu dans les 18 premiers de la liste. C’est un engagement politique fondamental qui garantit la représentation des territoires ruraux. Aujourd’hui, la majorité de la ville-centre compte 27 élus. Demain, avec 35 conseillers municipaux en tout, il faudra diminuer à 15 ou 18 au plus. Je vais devoir faire comprendre à mes équipes, qui n’ont pas démérité, qu’il va falloir faire des concessions, alors que la ville-centre rassemble les deux tiers de la population… Et qu’il faut prendre en compte la parité alors que sur les huit maires délégués, six sont des hommes. La liste doit être féminisée.

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