Emmanuel Macron : "je rencontrerai moi-même les maires de France, région par région"

Aurélien Hélias
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Moreau - 11/12/2018 09h:56

Il serait nécessaire de préciser pour les retraites qu il s agit bien des REVENUS Y COMPRIS CEUX DE LOCATIONS OU AUTRES et non pas seulement des pensions.Quant a la visite dans les régions pour rencontrer les maires ce devrait être normal et non pas Extraordinaire.....la moindre des choses pour un présidentQuant a la hausse de 100 e pour les personnes au smic et pour 35 heures il s agit de 70 e de la prime d'activité payée par les CAF ...

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Emmanuel Macron :

Emmanuel Macron lors de son allocution télévisée depuis l'Elysée le 10 décembre 2018

© @Elysee

Très attendu, le président de la République a annoncé lors de son allocution du 10 décembre plusieurs mesures en faveur du pouvoir d'achat des salariés et des retraités modestes pour répondre à certaines des revendications des gilets jaunes. Emmanuel Macron a aussi insisté sur la nécessité de renouer le lien avec les maires et d'en faire les pivots du débat sur la fiscalité locale et les services publics durant les trois mois à venir.

Augmentation du Smic - ou plus exactement de la prime d'activité - de 100 euros par mois dès 2019, heures supplémentaires payées sans impôt des 2019, possibilité pour les entreprises de verser une prime de fin d’année, non imposée ni chargée, annulation de l'effort de la CSG aux retraités pour ceux qui touchaient moins de 2000 euros par mois : voilà pour les principales annonces d’Emmanuel Macron faites lors de son allocution télévisée le 10 décembre.

A plus moyen terme, on savait que l'exécutif voulait engager des concertations sur l'ensemble du territoire du 15 décembre au 30 mars 2019. "Un débat sans précédent devra se dérouler au niveau national dans nos institutions, chacun y aura sa part : gouvernement, Assemblée nationale, partenaires sociaux et associatifs, vous aurez votre part », a confirmé le chef de l'Etat. Des consultations auxquelles Emmanuel Macron dit vouloir lui-même participer avec "des interlocuteurs naturels : les maires", qui "portent la République sur le terrain". "Je rencontrerai moi-même les maires de France, région par région pour conduire le nouveau contrat pour la Nation", a-t-il assuré. 

Ouverture - a minima - sur les services publics

Dans une allocution de 13 minutes, le chef de l'Etat a consacré les cinq premières à condamner les violences sur les personnes et les biens : "Ces violences ne bénéficieront d’aucune indulgence". Et ce avant d'entamer un mea culpa, à l'évocation des revendications disparates et de la "colère" des gilets jaunes: "Sans doute n’avons-nous pas su depuis un an et demain y apporter une réponse suffisamment rapide et forte. Leur détresse ne date pas d’hier mais nous avions fini lâchement par l’oublier".

Un passage au cours duquel le président de la République a de lui même constaté le recul de la puissance publique dans les territoires - "On voit les services publics se réduire" - sans pour autant apporter de pistes pour y répondre. Tout juste Emmanuel Macron a-t-il évoqué la "question de l’organisation de l’Etat, de la manière dont il est gouverné et organisé depuis Paris, sans doute de façon trop centralisée".

La "prise en compte du vote blanc" améliorée ?

A noter enfin, dans la perspective des élections européennes de mai 2019 et des municipales de mars 2020, le chef de l'Etat a dit vouloir une meilleure "prise en compte du vote blanc".  Une prise en compte que le ministère de l'Intérieur avait pourtant récemment repoussée dans une réponse à la question écrite d'un parlementaire, du moins pour les élections locales.

A cela, Emmanuel Macron a ajouté qu'il souhaitait que soient abordées « les questions qui touchent à la représentation, la possibilité de voir les courants d’opinion mieux entendus dans leur diversité, une loi électorale plus juste ». Une probable référence à la volonté de l'exécutif de voir la proportionnelle faire élire 15 % des députés à l'avenir, une disposition intégrée à la réforme des institutions dont la discussion au Parlement a été brusquement interrompue au début de l'été dernier lorsqu'a éclaté l'affaire Benalla.

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