La Première ministre en a fait l’annonce le 28 août dans les colonnes du Parisien. Friches, réhabilitation énergétique, lutte contre les ilots de chaleur : les usages du fonds se veulent variés tant qu’ils permettent de lutter localement contre les effets – et les causes – du réchauffement climatique. Les associations d'élus attendent plus de précisions.
[Actualisé à 15h] Sécheresse, canicule, orages violents… à mesure que les témoignages du dérèglement climatique se multiplient, l’exécutif réagit à coups d’enveloppes budgétaires déclenchées pour répondre à ces évènements climatiques extrêmes de plus en plus récurrents. Ainsi, après l’annonce mi-juin d’un fond d’un demi-milliard d’euros dédiée à la revégétalisation des villes pour lutter contre les ilots de chaleur urbain, c’est une autre enveloppe destinée aux collectivités locales qu’a annoncée Elisabeth Borne. Un « fonds vert » d’un milliard et demi d’euros est annoncé pour le secteur public local « pour l’accélération de la transition écologique. Cela leur permettra de mettre en place des solutions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et de s’adapter au changement climatique », a développé la Première ministre le 28 août dans une interview au Parisien.
Les ilots de chaleur déjà mentionnés en juin
Avec plusieurs volets d’action cités par la locataire de Matignon : »la réhabilitation des friches pour limiter l’étalement urbain », la rénovation énergétique des bâtiments publics, « par exemple certaines écoles », « certains équipements comme des parkings-relais à l’entrée des villes », et enfin…. « en ramenant de la nature dans la ville pour limiter les ilots de chaleur l’été », reprenant ainsi l’objectif annoncé mi-juin. Les 500 millions d’euros promis alors sur ce volet s’y ajoutent-ils ou font-ils partie du nouveau fonds vert ? Ni Matignon ni le ministère de la Transition écologique et de la cohésion des territoires n’ont encore détaillé le fonctionnement du fonds.
Les associations d'élus ne s'y sont d'ailleurs pas trompé, s'interrogeant sur les modalités de ce fonds : « l’annonce reste cependant floue : 1,5 milliard d’euros est un chiffre global dont il est n’est pas précisé la manière de chiffrage ni la durée. Si c’est un fonds, ce n’est probablement pas un chiffre annuel. Pour mémoire, les collectivités investissent chaque année 50 milliards d’euros », a ainsi réagi France urbaine. l'association des grandes villes et métropoles souhaite « que cette somme ne soit pas fléchée projet par projet mais de façon globalisée et pluriannuelle ». L'AMF renchérit, constatant « que rien n’est dit sur les obligations des collectivités, d’autre part qu’elle n’a pas été associée au travail en amont de ce dispositif. Les maires de France souhaitent donc des informations sur ce que recouvrera ce fonds et sa répartition »,, déplore-t-elle.
En attendant le projet de loi ENR
Par ailleurs, Elisabeth Borne promet à plus longue échéance, « dans le courant de l'automne », un « plan d'actions de plus long terme sur la planification écologique » alors qu’est attendu auparavant en conseil des ministres d’ici fin septembre un projet de loi sur « l'accélération des énergies renouvelables ».