Election des délégués communautaires : « C’est loin d’être limpide »

Maud Parnaudeau
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PICQ Gabriel - 26/03/2014 13h:20

Pourquoi doit-on présenter une liste de 45 personnes pour chacun des secteurs de Marseille, alors que seuls 15 seront élues ?

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CM - 26/03/2014 15h:11

COMMENT S'EFFECTUE LE VOTE DU MAIRE ET DE SES ADJOINTS. JE SUIS NOUVELLE ELUE.MERCI

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Election des délégués communautaires : « C’est loin d’être limpide »

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© Dorange-CCommons

Cette année, pour la première fois, les électeurs votent pour les conseillers communautaires en même temps que les conseillers municipaux. Une nouveauté présentée comme une avancée démocratique, mais dont les tenants et aboutissants restent flous pour la plupart des électeurs. Reportage à La Rochelle.

Il est à peine midi et la file s’allonge devant le bureau de vote n°19 installé dans la salle municipale de La Trompette à La Rochelle. Impression trompeuse puisque seuls « 250 électeurs se sont déplacés aux urnes à la mi-journée, sur les 900 inscrits », signale un assesseur.

Pour tous ces votants zélés, qui ont bravé les giboulées pour accomplir leur devoir civique, aucun doute possible : ils viennent donner leur voix à leur futur maire et à son équipe. Mais savent-ils qu’ils vont également élire leurs représentants au conseil communautaire de l’agglomération ?

Partiellement mémorisé
« Nous avons entendu des spots à la radio expliquant que nous votions désormais pour les élus qui gèrent la coopération intercommunale. Mais nous ne savons pas vraiment à quoi ils servent… », confesse un jeune couple de trentenaires.

Je me souviens maintenant… On vote pour la collecte !

Même constat avec Ophélie qui explique ne pas « vraiment savoir dans quels domaines intervient la communauté d’agglomération ». « Je me souviens maintenant… on vote pour la collecte ! », rebondit Sandrine, enseignante tout sourire.

Ainsi, si la campagne de communication officielle du ministère de l’Intérieur a semble-t-il été entendue par nombre d’électeurs, son message n’a été que partiellement mémorisé.

C’est ainsi que j’ai réalisé qu’auparavant nous ne votions pas pour les élus de la communauté d’agglomération.

D’autres électeurs ont découvert le nouveau mode de scrutin à travers les professions de foi des candidats. « C’est ainsi que j’ai réalisé qu’auparavant nous ne votions pas pour les élus de la communauté d’agglomération », explique Benoît, infirmier libéral.

« On se rend compte que cela fait doublon»
Quant au nouveau bulletin de vote, il a surtout surpris par ses dimensions. « Mais nous n’avons été interpellés par aucun électeur sur son contenu pour le moment », rapporte un assesseur. Pourtant la présence de deux listes n’a pas toujours été bien comprise. « C’est loin d’être limpide », estime Sandrine.

« Nous avons seulement constaté que les premiers de la liste étaient également sur la deuxième », rapportent Aurélie et Vincent. « Ce dont on se rend compte surtout, avec ces deux listes côte à côte, c’est que cela fait doublon », déplore de son côté Xavier. Quant à Nathalie, commerciale d’une quarantaine d’années, elle ne s’est aperçue de rien. Et pour cause, « je savais pour qui je voulais voter. Du coup, j’ai juste lu le nom en haut du bulletin ».

Nous avons seulement constaté que les premiers de la liste étaient également sur la deuxième.

Tous s’accordent à dire en revanche que regrouper deux élections en une seule est une bonne chose. « Les gens ne se déplaceraient pas s’il y avait une élection supplémentaire », prédit Sandrine. « Il serait difficile de mobiliser pour un autre vote », estime également Nathalie. Tandis que Benoît regrette que « les élections ne soient pas encore davantage regroupées comme cela se fait aux Etats-Unis ».

Les gens ne se déplaceraient pas s’il y avait une élection supplémentaire

Le nouveau mode d’élection des conseillers communautaires constitue-t-il pour autant une avancée démocratique ? Si beaucoup d’électeurs estiment que « cela va dans le sens de plus de transparence », et que « c’est une bonne chose d’être consulté », ils ne semblent pas y voir une élection au suffrage universel direct, à l’image de Nathalie : « Nous sommes informés mais nous n’avons pas réellement la possibilité de faire un choix… »

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