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Le second tour des élections régionales dimanche 13 décembre affichera deux duels Front national/Les Républicains en Paca et Nord-Pas-de-Calais, là où le PS a retiré sa liste. Ailleurs, c'est à une triangulaire gauche/FN/droite qu'on assistera. Seule exception : la Corse où se tiendra une quadrangulaire avec une liste nationaliste. A noter enfin : quatre duels en outre-mer dont deux 100% à gauche.
Deux duels droite - extrême droite
- Provence-Alpes-Cotes d'Azur
Après le retrait de la liste PS de Christophe Castaner, pourtant qualifiée, le second tour mettra au prises la liste FN de Marion Maréchal Le Pen (40,55%) face à la liste d'Union de la droite du député-maire (LR) de Nice Christian Estrosi (26,47%). Au premier tour, les deux listes d'extrême droite totalisaient 41,77% des suffrages exprimés face à 28,43% pour les deux listes de droite.
- Nord-Pas-de-Calais Picardie
Avec le retrait de la liste du PS Pierre de Saintignon (18,12% au premier tour), Marine Le Pen mène sa liste FN (40,64% ) face à la liste d'union de la droite du député LR Xavier Bertrand (24,96%). Au premier tour, les trois listes de droite totalisaient 28,71 % (un seule liste d'extrême droite était présente).
Dix triangulaires, dont quatre où le FN est arrivé en tête au 1er tour
- Alsace Champagne-Ardenne Lorraine
Malgré les appels réitérés des dirigeants nationaux du PS et de plusieurs élus locaux, le président (PS) sortant de la Lorraine Jean-Pierre Masseret maintient sa liste d'Union de la Gauche (16,11%) face à la liste d'Union de la droite du président (LR) sortant de l’Alsace Philippe Richert (25,83%) et du député européen FN Florian Philippot (36,06%).
Au premier tour, la gauche totalisait 25,88% des suffrages exprimés contre 33,61% à la droite et 36,06% à la seule liste d'extrême droite.
- Aquitaine Limousin Poitou-Charente
Arrivé en tête avec 30,39% des voix, le président (PS) sortant de l'Aquitaine Alain Rousset affronte la liste d'union de la droite de l'élue bordelaise Virginie Calmels (27,19%) et du FN Jacques Colombier (23,23%).
Au premier tour, la gauche totalisait 43,9 % des suffrages contre 30,54 % à la droite. Seule fusion : celle de la liste écologiste de Françoise Coutant (5,6%) avec celle d'Alain Rousset.
- Auvergne Rhône-Alpes
Vainqueur du premier tour, le député (LR) de Haute-Loire Laurent Wauquiez (31,73%) affronte avec sa liste d'union de la droite celle d'union de la gauche du président PS sortant de Rhône-Alpes Jean-Jacques Queyranne (23,93%) et celle de l'élu lyonnais FN Christophe Boudot (25,52%).
Au premier tour, la gauche (trois listes) comptait 36,22 % des voix, trois listes qui ont d'ailleurs pu fusionner, celle d'EELV (Jean-Charles Kohlaas) et communiste (Cécile Cuckierman) ayant dépassé les 5 %. La droite comptait elle 36,15 % des voix avec trois listes toutefois dans l'impossibilité de fusionner.
- Bourgogne Franche-Comté
Arrivée en tête avec 31,48% des voix, la liste FN de la députée européenne et conseillère régionale de Franche-Comté Sophie Montel est opposée à une liste d'union de la droite (24%) menée par le député et président (UDI) de Côte d'Or François Sauvadet et celle d'union de la droite de la présidente sortante de France-Comté Marie-Guite Dufay (22,99%).
Au premier tour, la gauche avait réuni 33,66 % des voix avec quatre listes contre 32,43% à la droite (trois listes).
- Bretagne
Largement devant au premier tour (34,92%), la liste du ministre (PS) de la défense Jean-Yves Le Drian est opposée à celle d'union de la droite du député LR Marc Le Fur (23,46%) et à celle du FN Gilles Pennelle (18,17%). Au premier tour, la gauche totalisait avec ses trois listes 45,36 % des suffrages et la droite (deux listes) 29,36 %.
- Centre Val-de-Loire
Le président PS sortant de la région, François Bonneau, arrivé troisième au premier tour (24,31%), mène une liste d'union de la gauche face à celle d'union de la droite du député (UDI) Philippe Vigier (26,25%) et à celle, arrivée première, du FN Philippe Loiseau (30,49%).
Au premier tour, les trois listes de gauche totalisaient 35,5 % des suffrages (dont celle écologiste de Charles Fournier fusionnée avec la liste de François Bonneau) contre 30,83 % à la droite (deux listes).
- Ile-de-France
La députée (LR) et conseillère régionale IDF Valérie Pécresse était arrivée en tête du premier tour (30,51%). Elle affrontera au second tour la liste du président PS de l'Assemblée nationale Claude Bartolone (25,19%) et celle du FN Wallerand de Saint-Just (18,41%).
Au premier tour, les quatre listes de droite avaient pu compter sur 38,74% des voix et les trois listes de gauche, ayant fusionné pour le 2e tour, un total de 39,85%.
- Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées
Seule région objet d'une triangulaire où la liste d'union de la droite (Dominique Reynié) est arrivée troisième avec 18,84 %, le deuxième tour verra aussi présentes au second tour les listes de la députée PS Carole Delga (24,41%) et du député européen FN Louis Alliot (31,83%).
Au premier tour, l'extrême droite totalisait 32,52% des voix (deux listes) contre 22,75% à la droite (deux listes) et 42,2% à la gauche (cinq listes dont celle EELV et gauche de Gérard Onseta qui a fusionné avec celle de Carole Delga). En revanche, pas de fusion avec la liste divers gauche du maire de Montpellier Phillippe Saurel qui pouvait pourtant prétendre à la fusion avec ses 5 %.
- Normandie
Arrivée de peu en tête (27,91%), la liste d'union de la droite menée par le député UDI Hervé Morin affrontera celle du député européen FN Nicolas Bay (27,71%) et du président PS sortant de Haute-Normandie Nicolas Mayer-Rossignol (23,52%).
Au premier tour, la droite (deux listes) comptait 32,05 % des suffrages et la gauche 37,49 % avec quatre listes. La liste PS a ainsi fusionné avec deux autres listes dépassant les cinq points (Front de gauche et écologiste).
- Pays de la Loire
Seule région où la liste de droite est arrivée en tête au premier tour (33,49 %), les Pays de la Loire voient donc s’affronter cette liste menée par le sénateur et président du conseil général (LR) de Vendée Bruno Retailleau face à celles d'union de la gauche du vice-président PS de la région Christophe Clergeau (25,75%) et du FN Pascal Gannat (21,35%).
Au premier tour, la droite totalisait 37,58 % des voix (deux listes) et la gauche 36,9 % avec trois listes. La liste de Christophe Clergeau a pu fusionner avec celle, écologiste, de Sophie Bringuy.
Une quadrangulaire avec une liste nationaliste en Corse
Cinq listes avaient dépassé les 10 % au premier tour de l'élection pour l'Assemblée de Corse et pouvaient donc prétendre se maintenir au second tour. Il n'y en aura finalement "que" quatre, les deux listes de droite de José Rossi (13,17%) et député LR Camille De Rocca Serra (12,7%) ayant fusionné avec le premier en tête de liste.
Cette liste d'union de la droite affrontera celle du président sortant (PRG) Paul Giacobbi (18,42%), la liste nationaliste du maire de Bastia Gilles Simeoni (17,62%) qui a fusionné avec l'autre liste nationaliste, non qualifiée, de Jean-Guy Talamoni. Quatrième liste en course : celle du FN Christophe Canioni (10,58%).
Au premier tour, la gauche avait réuni 34,51 % des voix (cinq listes dont une, celle de Dominique Bucchini, a pu fusionner avec celle de Paul Giacobbi) et la droite 26,99%.
Quatre duels en outre-mer, dont deux 100 % à gauche
En Guadeloupe, c'est un duel 100 % ancré à gauche qui verra s'affronter la liste PS du président sortant Victorin Lurel face à celle Divers gauche du député Ary Chalus ("Guadeloupe unie, socialisme et réalités") mais qui accueille sur sa liste plusieurs élus de droite, dont l’ancienne secrétaire d'Etat à l'Outre-mer de Nicolas Sarkozy Marie-Luce Penchard.
Idem en Guyane où le président sortant du conseil régional et ancien maire de Cayenne, Rodolphe Alexandre, mène une liste Divers gauche face... à une autre liste Divers Gauche, celle d'Alain Tien-Liong son homologue du département. Comme la Martinique, la Guyane doit devenir collectivité unique au lendemain de l'élection régionale.
En Martinique, le député Alfred Marie-Jeanne, leader du Mouvement indépendantiste martiniquais (MIM) affrontera à la tête de sa liste régionaliste son homoloque à l'Assemblée nationale Serge Letchimy, président (PS) sortant du conseil régional.
Enfin, à la Réunion, c'est un duel plus classique entre une liste d'union de la droite menée par le sénateur (Les Républicains) et président du conseil régional Didier Robert, et une liste Divers gauche menée par Huguette Bello, députée-maire (Parti communiste réunionnais) de Saint-Paul.
