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Sur les 42 candidats, 10 ont été retenus, représentatifs "d'une certaine équité géographique" et intégrant des quartiers Politique de la ville. Une liste qui intègre aussi bien des territoires urbains que ruraux.
C’est un communiqué du ministère du Travail publié le 21 novembre qui officialise les dix territoires « zéro chômeur de longue durée » appelés à participer à cette expérimentation. Une liste qui, comme le souhaitait la ministre Myriam El Khomri, voit représentés « les quartiers politique de la ville et, d’autre part, respectée une équité géographique dans l’accès à l’expérimentation » :
- Colombelles (5 973 hab., Calvados)
- Colombey-les-belles (1 431 hab., Meurthe-et-Moselle)
- Jouques (4 267 hab, Bouches-du-Rhône)
- Mauléon (3 069 hab., Deux-Sèvres)
- Métropole de Lille (1,1 million d’hab., 85 communes, Nord)
- Nièvre et Forêt (4 015 hab., 13 communes, Nièvre)
- Paris 13e (75)
- Pipriac (3 672 hab, Ille-et-Vilaine)
- Thiers (11308 hab., Puy-de-Dôme)
- Villeurbanne quartier Saint-Jean (147 192 hab., Métropole de Lyon).
L’expérimentation « favorise l’emploi en CDI de chômeurs de longue durée dans des entreprises de l’économie sociale et solidaire financées par l’Etat et les collectivités et positionnées sur des activités non concurrentielles », rappelle le ministère dans un communiqué.
"Concrètement, l’expérimentation vise à tester pour cinq ans l’embauche en CDI et au SMIC, dans dix microterritoires urbains ou ruraux, de chômeurs de longue durée inscrits depuis plus d’un an à Pôle emploi via des entreprises de l’économie sociale et solidaire spécialement créées pour l’occasion ou émanant d’entreprises sociales existantes et qui seront lancées dès l’entrée en vigueur des décrets d’application de la loi", précise ATD-Quart Monde, l'un des initiateurs du projet.
Une liste complémentaire
Quatre autres territoires, salués pour la qualité de leurs dossiers, ont été retenus au sein d’une « liste complémentaire ». Ils feront l’objet d’un accompagnement de leur projet par une seconde association créée à cet effet : « Territoires zéro chômeur de longue durée » et présidée par le député Laurent Grandguillaume, à l’origine du texte de loi ayant permis cette expérimentation. Celle-ci devra en effet « préparer les territoires aujourd’hui non-retenus pour une seconde phase ouverte à tous les territoires volontaires si l’expérimentation est concluante » annonce le ministère. 42 territoires étaient candidats jusqu'à maintenant.
Deux des trois territoires métropolitains retenus se sont d’ores et déjà félicités d’avoir été retenus. Tout d’abord, la Métropole européenne de Lille (Mel), qui candidatait « sur les quartiers des Oliveaux à Loos (7 500 habitants et 360 demandeurs d’emploi de plus d’un an) et du Triangle de Menin à Tourcoing (7 500 habitants et 360 demandeurs d’emploi de plus d’un an), tous deux politique de la ville. Ce sont plus de 100 partenaires qui se sont mobilisés pour mener à bien cette candidature », souligne la Mel.
Un territoire sur lequel le chômage de longue durée a augmenté de 48 % entre 2010 et 2015 et touche aujourd’hui 58 000 personnes. « Pour la MEL, l’enjeu est également d’initier avec les autres territoires de la métropole intéressés les synergies qui favoriseront leur inscription dans une deuxième vague d’expérimentation », prévoit-elle déjà.
Paris cible deux quartiers
Paris, elle se félicite de voir deux quartiers très ciblés retenus par l’expérimentation : « Si le taux de chômage de Paris est inférieur aux moyennes nationale et régionale depuis plusieurs années, tous les quartiers de la capitale ne sont pas égaux sur le front de l’emploi : certains quartiers de la Politique de la Ville connaissent ainsi des taux de chômage supérieurs à 12%. Et plus particulièrement dans son 13e arrondissement avec les deux quartiers de Bédier-Boutroux et Oudiné-Chevaleret qui abritent 200 chômeurs de longue durée.