Michèle Lutz, Olivier Klein et Mathieu Hanotin
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Deux maires ont été chargés par le ministre délégué à la Ville et au Logement, Olivier Klein, d’une mission de réflexion sur les outils juridiques à mettre en place ou à améliorer pour lutter contre l’habitat insalubre. Rapport attendu pour septembre.
410 000 logements sont aujourd’hui estimés indignes dans l’Hexagone, selon les chiffres de l’administration fiscale relayés par le ministère délégué à la Ville et au logement. Des chiffres bien trop importants qui poussent aujourd’hui le ministre et ancien premier magistrat de Clichy-sous-Bois, Olivier Klein, à lancer une mission relative aux outils de lutte contre l’habitat indigne, confiée à deux élus locaux : Michèle Lutz, maire (LR) de Mulhouse, et Mathieu Hanotin, maire (PS) de Saint-Denis.
La loi Elan n'y a rien fait
Car le ministère fait aujourd’hui le constat que les outils actuels n’ont pas suffi pour faire éclater cette « bulle » de l’habitat indigne : simplification des procédures par la loi ELAN en novembre 2018, mobilisation des crédits dédiés de l’Agence nationale de l’amélioration de l’habitat (Anah), ou encore Plan Initiatives Copropriétés pour mieux traiter les copropriétés dégradées : rien n’y a fait. Pour le ministère, la raison en est principalement la multiplication « des freins techniques, qui ralentissent l’action politique des élus locaux et compromettent l’impulsion nationale ».
La mission confiée au deux édiles vise ainsi « à identifier les freins principaux et à proposer des solutions pour les lever, en complément des actions volontaristes déjà conduites sur le terrain par ces élus ». « Cette situation est intolérable. La lutte contre l’habitat indigne doit devenir une priorité nationale. », a jugé Mathieu Hanotin sur son fil twitter. Les deux élus locaux devront remettre leur rapport au ministre en septembre, après un premier point d’étape courant juillet.