Route de campagne
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Au-delà du rail, les villes moyennes tentent bien que mal d'optimiser leur raccord au réseau routier national. Mais certaines liaisions demandées depuis longtemps se font attendre, tandis qu'il faut aussi entretenir le réseau existant...
Si les villes moyennes ont besoin d’être reliées aux grands axes routiers, c’est en premier lieu pour leur développement, mais aussi pour bénéficier d’itinéraires de délestage du trafic en centre-ville. Exemple : la ville de Chartres attend depuis des années la mise en concession autororoutière de la RN 145 depuis Orléans, ce qui faciliterait son contournement par les véhicules en transit.
Dans l’Allier, « la RN 7, très empruntée, est un axe simple à deux fois une voie entre Toulon-sur-Allier et Lapalisse, regrette Elisabeth Cuisset, vice-présidente du département en charge des routes. La commune de Bessay-sur-Allier est un goulet d’étranglement, souffrant d’un trafic incessant. » Il faudrait aussi réaliser le contournement par le nord de Vichy, promis par l’Etat depuis longtemps... « Nous sommes bien connectés aux réseaux nationaux, mais les infrastructures ne sont pas adaptées pour absorber le trafic », résume l’élue.
Des routes à l'abandon ?
Autre enjeu majeur : disposer de routes en bon état pour faciliter les déplacements en toute sécurité. Selon le Syndicat des équipements de la route, « sur les routes départementales et communales, en particulier, des pans entiers du réseau sont laissés à l’abandon : nids de poule, chaussées déformées… ». Président de l’Assemblée des départements de France, Dominique Bussereau rétorque que « les départements maintiennent un réseau en bon état, en dépit du poids croissant des allocations individuelles de solidarité et de l’accueil des mineurs non accompagnés ». L’entretien du réseau national et celui des autoroutes, eux, se sont fortement dégradés, selon un rapport du Sénat de mars 2017.