Elections municipales 2020
En mars 2020 se tiendront les élections municipales et intercommunales. Du bilan de fin de mandat à la déclaration de candidature, le compte-à-rebours est lancé pour des maires encore très indécis...
Dans douze mois se tiendront les élections municipales. Difficile de prédire, aujourd’hui, combien de maires sortants poursuivront l’aventure, si les candidats PS et LR résisteront à la perte de vitesse nationale de leurs familles politiques, ou bien encore si les Français se saisiront de cette échéance pour conforter ou réduire la domination nationale de la République en marche.
Insoumis, écologistes ou candidats Rassemblement national joueront-ils les trouble-fêtes ? Là aussi, il est trop tôt pour dessiner les grandes tendances. Alors que le grand débat s’apprête à prendre fin, le scrutin ne sera une partie de plaisir pour aucun des candidats, pour aucun parti. Surtout au sein d’une élection où les étiquettes politiques comptent moins que l’identification du candidat, sa personnalité et sa capacité, réelle ou vue comme telle, à « manager » une équipe et à bien gérer une ville.
Le discrédit guette
La vigueur du désenchantement des citoyens vis-à-vis des élites, et particulièrement du personnel politique, est désormais aussi forte que le contexte politique s’avère actuellement troublé. Même les maires en place, bien davantage épargnés par la vindicte populaire que les parlementaires, pourraient déchanter au soir du premier tour.
Certains déjà, à l’image d’Alain Juppé à Bordeaux, ont préféré abandonner, dénonçant « l’esprit public devenu délétère », et le discrédit « des hommes et des femmes politiques ». Pourtant, et en dépit de la « crise des vocations » sur laquelle alerte le Centre de recherches de la vie politique de Sciences Po (Cevipof) et l’Association des maires de France (AMF) depuis l’automne dernier, un certain nombre d’élus déjà en place se sont malgré tout déclarés.
Mais, pour regagner la confiance des électeurs et espérer être reconduits dans leurs fonctions, ils devront accepter, de fait, de rendre compte de leur mandat échu dans un esprit de responsabilité. Cet exercice s’impose à eux avant même de constituer leur liste, une tâche qu’aucun maire en place n’avoue mener, mais à laquelle chacun commence à travailler…
Rendre compte
Avant même d’officialiser leurs colistiers, les maires candidats ont à s’atteler, sans attendre, à la réalisation de leurs bilans de mandat. Pour dire quoi ? Un retour sur leurs promesses et une évaluation, la plus honnête possible, de leurs concrétisations s’imposent. L’efficience des politiques publiques s’est-elle améliorée, ou dégradée, ces dernières années ? A un an du scrutin, ce document est aussi un moyen de présenter le sens politique de leurs récentes actions. Sans artifice ni céder à la (seule) communication. Assumer un bilan de mandature est un moyen, qui plus est, de potentiellement se mettre à l’abri des grandes tendances politiques nationales comme le « dégagisme » ambiant.