Covid et fermetures de classes : les communes veulent mettre la pression sur l’Etat

Olivier Schneid

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Covid et fermetures de classes : les communes veulent mettre la pression sur l’Etat

test salivaire de détection du Covid à l'école

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Alors que l’épidémie de Covid-19 repart, au point de parler de 5è vague, des élus de France urbaine appellent le ministre de l’Education nationale à étendre l’expérimentation menée dans dix départements : elle consiste à tester tous les élèves d’une classe si un cas positif est décelé et à n’isoler que les enfants contaminés et ceux ayant refusé d’être testés. Un tel dispositif limiterait le nombre de fermetures de classes.

Ne pas devoir fermer la classe entière dès qu’un élève est positif, renvoyer chez eux, pendant une semaine, seulement les cas avérés et ceux ayant refusé le test : tel est l’objet de l’expérimentation que le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, avait annoncée le 28 septembre 2021. Dix départements étaient concernés : Aisne, Ariège, Côte-d’Or, Landes, Manche, Morbihan, Moselle, Rhône, Val d’Oise, Var. La mesure répondait, en partie, à une demande du Conseil scientifique Covid-19. Celui-ci avait souligné le « bénéfice pédagogique » d’un tel dispositif : réduire le nombre de jours de classe perdus.

Les limites du protocole

Deux mois plus tard, alors que la reprise de l’épidémie laisse augurer de fermetures de classes toujours plus importantes si le protocole demeure dans sa version classique, des élus locaux appellent le gouvernement à étendre cette expérimentation. « On voit les limites du protocole initial, observe l’adjoint à l’Education à Saint-Etienne (Loire), Samy Kéfi-Jérôme. Avec la vague qui s’annonce, ça va devenir ingérable pour les parents qui devront garder leurs enfants, mais sans désormais percevoir de chômage partiel, et pour les employeurs, confrontés à des absences. Ceci, de surcroît dans une période de fortes tensions sur le marché de l’emploi, où les entreprises ne parviennent plus à recruter. »

Des parents « agacés »

Son homologue à Versailles (Yvelines), Claire Chagnaud-Forain, partage ces craintes. Elle confie également que « les parents commencent à s’agacer sérieusement ». Sa commune compte cette semaine cinq classes fermées, et il y en avait dix dans ce cas avant les vacances de la Toussaint… à la suite, précisément, d’une campagne massive de tests salivaires. Isoler les seuls cas positifs et les refus de se faire tester « serait donc une très bonne chose », estime-t-elle. Tout en évoquant la difficulté alors pour l’enseignant d’assurer le cours à la fois en classe et à distance.

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