Covid-19 : ils tenaient des bureaux de vote le 15 mars et ont été contaminés...

Hugo Soutra
15 commentaires

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Limonade74 - 24/03/2020 23h:38

Mon épouse et moi même, simples citoyens, avons été sollicité pour tenir des bureaux de vote le 15 mars. Mais, contrairement a ce qui avait été annoncé, pas un seul masque à disposition. Du gel hydroalcolique, des lingettes javellisées il y en avait, mais les gants étaient de taille trop petite pour les hommes. Résultat, le soir j'ai dépouillé 250 enveloppe et ouvert 250 bulletins avec mes mains nues, sans la moindre protection; On croit rêver quand dans le même temps, on nous confine et on nous fait mille recommandations. Je suis totalement d'accord avec la colère de certaines personnes car c'était nous envoyer au casse pipe carrément. Invraisemblable. et pitoyable. JP M De l'inconscie,ce

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eric - 25/03/2020 07h:42

Ce 1er tour devrait être annulé, le corps électoral n'avait rien à voir avec ce qui se passe d'habitude dans notre ville, l’abstention a été de 70% !! Et en plus comme il n'y avait que 2 listes l'un des participants a été élu dès le 1er avec 80% des suffrages exprimés. C'est en effet une mascarade. Il faudrait instituer un quorum, il y en a pour élire les syndics d'immeuble mais pas pour élire les Maires, c'est absurde !

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CORSO L - 25/03/2020 08h:17

Bonjour, En tant que DGS, j'ai supervisé toutes les opérations électorales le 15 mars, toute la journée j'ai vécu un stress permanent, même si nous avons fait de notre mieux pour appliquer les gestes barrières. Depuis je vis constamment dans l'anxiété pour mes proches et moi meme, d'avoir était contaminé ou porteur. c'était inhumain d'avoir maintenu ce 1ier tour

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HB - 25/03/2020 12h:19

Bonjour, On n'entend pas parler des agents municipaux, qui lors des élections, de leurs préparatifs ( mise sous plis propagande), de leur mission de service public au quotidien ( services courriers, élections, etat-civil, accueil services techniques, femmes de ménages..etc), sont les plus exposés au Covid-19, leur protection est inégale sur le territoire...Est-ce que parce que leur catégorie (c), ne suscite aucune importance....Ce sont eux le poumon des services publics, quels encouragements et quelle reconnaissance ( a l'image des 1000 euros de prime du privé) peuvent-ils espérer ?

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SENIORTROTTER - 25/03/2020 12h:37

En ville les assesseurs prenaient les cartes d'identité à main nue, n'avaient-ils pas une paire de gants mappa, de bricolage assez épaisse à apporter faute de gants jetables? Les votants respectaient la consigne de monter leur carte mais eux préféraient prendre le risque avec un sourire un peu moqueur; sans parler de l'obligation de manipuler des rideaux pour mettre le document dans l'enveloppe!

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Mumuv - 25/03/2020 13h:50

Bonjour On m a demandé d être assesseur lorsque je suis allée voter car personne ne s était rendu disponible. A 20h, lorsque j ai fait le dépouillement, pas de gants pour ouvrir les enveloppes. J ai fait part de mon étonnement et on m a répondu que une circulaire avait interdit les gants parce que on risquait de déchirer les bulletins. Seul du gel hydroallcolique était disponible. S il y a une plainte, je la signerai. Les élections devraient même être annulées car tout le monde n a pas pu aller voter tranquillement, sans risque. Raison suffisante pour tout annuler.

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flandrin - 25/03/2020 14h:09

le jour des élections les non votants étaient entassés dans les supermarchés! ceux qui avaient peur de la maladie pouvaient voter par procuration heureusement que ces élections ont eu lieu , car je vois mal une reprise avec en plus une campagne électorale dans les pattes , maintenant grâce à cela les maires peuvent travailler correctement chose qui serait trés compliqué avec une opposition systématique

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Geoges - 26/03/2020 09h:06

Je vois que flandrin a été élu ou ces copains mais il oublie une chose ces élections vont peut-être provoquer la mort de certains électeurs ou assesseurs.Tristes élections nous n'étions pas à quelques mois prêts ni voir un an ,avec tous le monde cette fois

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Gants ? - 26/03/2020 11h:45

L'inquiétude est normale. M.ais il faut rester rationnelS'inquiéter de ne pas avoir eu de gants ne rime à rien. On ne se contamine pas au COVID en le portant sur les mains. On se contamine en se touchant le visage, en se léchant les doigts parce que le papier vient pas. Et ça, que les doigts gantés ou non. Donc, ne pas avoir de gants n'est pas une faute vu la faible exposition (par rapport à un soignant), du moment que vous respectez les gestes barrières (ça veut dire ne pas se toucher le visage et se laver les mains). La question des masques est légitime. Encore faut il savoir le porter et ne pas le toucher sans cesse pour le remettre en place. Enfin, il est facile de dire "j'ai été contaminé lors du scrutin" alors que le risque existait aussi autour du scrutin : avant en rencontrant des amis, au moment du dépouillement où les distances n'ont pas été respectées dans tous les locaux (cf certaines photos...)... La contamination pendant le scrutin est une probabilité, pas une certitude.Le scrutin devait il avoir eu lieu ? Il est plus facile de juger après que avant. On compose avec les infos que l'on a sur le moment.

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Emmy - 29/03/2020 00h:03

Employée communale j'ai été réquisitionnée pour tenir un bureau de vote dans des conditions d'hygiène déplorables. Juste un flacon de savon et un flacon de vinaigre mis a disposition et une circulaire préfectorale disant que le port de masque n'était PAS recommandé. Je souhaite également porter plainte contre le gouvernement pour le maintien de ces élections tout en sachant qu'elle a peu de chance d'aboutir...

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dédé - 30/03/2020 08h:40

Encore une fois on voit que la politique est pourrie On envoie l'administré à la "Guerre" comme a osé dire le Président si on peu l'appeler de la sorte, sans armes juste pour essayer de récupérer des voies. Par-contre on interdit l'être Humain d'aller voir ses Parents qui sont en fin de vie pour après leurs interdire d'aller se recueillir à leur enterrement.

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PITOU - 30/03/2020 11h:24

J'ai été présent dans un bureau de vote dés l'ouverture et jusqu'au dépouillement, des gants de différentes tailles, du gel, des lingettes étaient dans le local et en quantité. Les distances ont été respectées et une personne à la fois dans le bureau. Comme quoi certaines communes sont compétentes et prudentes.

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Jinette - 31/03/2020 17h:36

En raison de ce covid et des risques il y a bcp d'abstentions......les élections auraient dû etre annulées. Bcp d'électeurs ne se sont pas déplacés et au vu des résultats se disent spoliés..

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Guillaume René - 01/04/2020 03h:45

La memoire oubliée: SAINT PIERRE Martinique 1902 La "montagne Pelée" gronde depuis plusieurs semaines déjà, une élection se profile pour le 8 Mai, les politiciens locaux rassurent, et dénient les spécialistes... Le 8 Mai, jour de scrutin, 8 heures du matin, la montagne explose, une nuée ardente dévaste la ville capitale, la perle des Antilles. Bilan, 32000 morts... Ça n est pas non plus dans les livres d' histoire...

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Mart - 25/04/2020 21h:15

A la Seyne sur Mer dans le Var nous avons eu les gants à 13h, pas de masque, le nettoyage des isoloirs et toilettes a été effectuée deux fois le matin et en fin de journée. le désinfectant pour les mains ne suffisait pas. J'étais au poste le plus sensible (au registre) qui ne pouvait pas respecter la distanciation. Je n'ai pas été contaminé, le hasard où l'effet de mon écharpe sur la bouche ! j'étais prêt à porter plainte. A ce jour je demande l'annulation de ces élections du mensonge et d ela honte

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Covid-19 : ils tenaient des bureaux de vote le 15 mars et ont été contaminés...

Bureau de vote dans un gymnase

© Flickr-CC-JaHoVil

Moins de dix jours après le premier tour des élections municipales, certains présidents et assesseurs de bureaux de vote déclarent être atteints du coronavirus. Le délai d’incubation de ce virus puis leur confinement la semaine dernière laisse penser qu’ils ont pu être contaminés le dimanche 15 mars. Entre colère et fatalisme, c’est la tenue même de ce scrutin qui est aujourd’hui contestée par ces élus et bénévoles qui ont l’impression « d’avoir été envoyés au front sans protection ».

C’est sur la page Facebook de la commune que Xavier Melki, maire LR de Franconville (Val d’Oise, 95) a décidé d’informer ses concitoyens : un cas de Covid-19 vient de se déclarer chez l’un des membres du bureau de vote n°22. Joint par téléphone, le maire raconte : « cette personne nous a appelés en fin de semaine dernière alors qu’elle sortait de chez son médecin. Elle n’a pas fait de test mais elle présente effectivement tous les symptômes du Covid ». La publication a été largement partagée et commentée. Signe de l'inquiétude qu'elle suscite : elle a recueilli près de 140 émojis avec une nette surreprésentation des « frimousses » apeurées ou rouge de colère.

« Ce post Facebook a évidemment suscité beaucoup de questions dans la ville », reconnaît le maire, « mais ceux qui nous écrivent ont surtout manifesté de la sympathie pour cette personne souffrante lui adressant par notre intermédiaire des vœux de rétablissement ». Et Xavier Melki d'avertir : « ce n’est pas le moment de se poser la question sur la tenue de ce premier tour, nous devons rester soudés » explique-t-il au téléphone, refusant tout net de rentrer dans la polémique naissante.

Egalement joint au téléphone, le maire de Billom (Puy-de-Dôme) relate la situation tragique de sa commune de 4 800 habitants… sans esprit de polémique, là non plus. « Une de mes adjointes présentait de premiers symptômes et le profil de personne à risque a commencé par être hospitalisée, puis testée Covid+. Nous avons alors averti la population par le biais de notre page Facebook. Le mari et l’enfant de cette dernière, moi-même ainsi qu’une autre conseillère sommes fiévreux depuis ce matin. Nous nous faisons peu de doutes, même si nous n’avons pas été testés » explique posément Jean-Michel Charlat.

Le maintien du 1er tour en question

Réélu avec plus de 70% des voix dimanche 15 mars, le maire de Billom faisait initialement partie des partisans d’un maintien du premier tour. « Nous avons essayé de faire attention toute la journée, mais c’était compliqué et nous n’étions pas forcément aguerris en la matière. » Alors que des réunions du conseil se sont tenues jusqu’au jeudi 12 mars et qu’une rencontre a été organisée entre colistiers – en cercle restreint, certes –, le maire de Billom craint d’autres contaminations à venir. Et, avec le recul et vu la contagiosité du virus, « regrette évidemment que le scrutin ait eu lieu. »

Leurs cas s'ajoute à ceux, plus médiatisés, de Christian EstrosiMartine Vassal ou Yvon Berland, testés positifs dans les heures suivant le scrutin au risque donc qu'ils aient été porteurs durant la fin de leurs campagnes électorales à Nice et Marseille. Mais aussi à des cas, restés anonymes, à Montmagny (Val-d’Oise), Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), Paris, Bourgueil (Indre-et-Loire), etc, liste un article de Mediapart. Cadre d'une mairie francilienne pour laquelle il a en charge, entre autres, le service Elections, Benjamin Mittet-Brême présente lui aussi les symptômes du Covid-19. Au point de nourrir quelques regrets dans une série de tweets :

Pas de masques, pas de gels, pas de gants…

Certains n'ont pas le même sang-froid et ont décidé de ne plus cacher leur colère. C’est le cas notamment de Paul Hatte, jeune entrepreneur, membre de la liste du maire sortant du 17ème arrondissement de Paris, Geoffrey Boulard (LR). Après avoir annoncé sur Twitter sa contamination par le Covid, il fait sans détour le lien avec sa présidence du bureau de vote le 15 mars dernier : « Pourquoi nous a-t-on fait voter ?? Combien de présidents de bureau dans cas ?? Quel responsable nous a fait foncer tête baissée vers le virus ?? ».

Jocelyn Bureau, élu PS de la ville de Saint-Herblain (Loire-Atlantique, 44) et conseiller métropolitain de Nantes-Métropole a lui aussi tenu un bureau de vote le 15 mars. Et si aujourd’hui, il semble en pleine santé, il évoque son anxiété avant, pendant et après le scrutin. « J’ai vraiment eu la sensation d’avoir été envoyé au front sans protection. Si à Paris, les télés ont pu faire de belles images avec des présidents et des assesseurs de bureaux portant masques et gants, je peux vous assurer que nous, en province, nous manquions de gels, de masques, de gants et même de stylos…en nombre suffisant. Je faisais tout nettoyer toutes les 30 min pour limiter les risques de contamination. On a fait avec les moyens du bord mais c’était une journée surréaliste au cours de laquelle on se demandait vraiment ce que nous faisions là ! » dénonce Jocelyn Bureau.

Une plainte à venir ?

Et à ceux qui argueraient qu’il était alors possible de faire jouer leur « droit de retrait » ou même de se faire porter pâle le jour du vote, l’élu de Saint-Herblain répond « obligation légale ». « En tant qu’élus, nous avons le devoir de tenir les bureaux de vote pour les élections, on peut presque dire que ces jours-là nous travaillons pour l’État. Et c’est l’État qui aurait dû tout arrêter, il en avait le pouvoir ».

Hervé de Lépinau, élu départemental RN et conseiller municipal d’opposition à Carpentras (Vaucluse, 84) pointe également en direction de l’exécutif dont il dénonce une communication erratique. « Le jeudi, on apprend que les écoles ferment mais que le scrutin aura bien lieu. La veille du vote, le samedi soir, le Premier ministre annonce finalement que les bars et les restaurants fermeront aussi ! À ce moment-là, c’est vraiment un mauvais signal mais on fait encore confiance » se souvient-il. Mais le jour du scrutin, il décide de prendre les choses en main et créée avec ses assesseurs une sorte de circuit dans le bureau de vote pour limiter au maximum les contacts, « mais on est quand même rester toute la journée derrière une urne en plastique, véritable bouillon de culture, sans parler du dépouillement qui génère nécessairement de la promiscuité et des contacts ». Avec des gants mis à disposition, fort heureusement...

« J’ai bien fait noter sur le PV que nous n’avions pas de masques, alors qu’on nous l’avait promis » ajoute cet avocat de profession. Ce dernier compte d’ailleurs - « une fois la crise passée » - déposer une plainte devant la Cour de justice de la République pour « mise en danger de la vie d’autrui par manquement délibéré à une obligation de sécurité ou de prudence ». Sa plainte visera le Premier ministre, le ministre de la Santé, le ministre de l’Intérieur et enfin la porte-parole du gouvernement. « Je ne suis pas un traumatisé, je suis juste un énervé » tient à préciser Hervé de Lépinau qui ne présente aucun signe de la maladie mais assure craindre pour sa femme et sa fille, qui sont toutes deux classées comme « personnes à risque ».

Conscient que sa démarche a peu de chance d’aboutir, l’élu RN veut néanmoins aller au bout de sa démarche « je vais diffuser ma plainte au maximum pour que d’autres personnes, des soignants, des familles puissent s’en inspirer. Je crois beaucoup à l’effet de masse, ce qu’on appelle en droit anglo-saxon les ‘class action’. Si 20 000 plaintes comme la mienne arrivent sur le bureau du Procureur, il aura du mal à les ignorer » conclut-il.

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