COP 21 : à la recherche d’un chef de file

COP 21 : à la recherche d’un chef de file

COP 21 : faire face au changement climatique

© Flickr-CC-Poc21

Pour sa 5e édition, le Baromètre du Courrier des maires a consulté plus de 500 élus locaux mais aussi près de 220 agents territoriaux. A travers cette enquête réalisée sur les mois de septembre et octobre 2015, Le Courrier des maires a pris le pouls des élus sur l’exercice de leur mandat, leurs difficultés financières, leurs priorités d’action, leur souhait d’évolution du statut de l’élu, l’avenir de la commune et des intercommunalités, et bien sûr la manière dont ils ont préparé le grand rendez-vous de la COP 21. Aujourd'hui, focus sur la gouvernance territoriale de la lutte contre le changement climatique.

Les élus souhaitent agir dans la lutte contre le réchauffement climatique. Lesquels sont les mieux placés pour ce faire ? Pas les maires, puisque les communes sont le meilleur niveau pour seulement 12% des réponses. Etat (19%), région (20%) et intercos (22%) sont au coude à coude.

Les élus estiment-ils être bien outillés ? Non. A 65%, ils pensent qu’ils ne disposent pas de suffisamment de moyens humains et financiers. Et 70% des fonctionnaires sont de cet avis !

Quel pilote ?

Deux autres freins sont identifiés : un accès difficile aux financements nationaux et européens (55% des répondants) et une réglementation trop contraignante pour 46% des élus et 39% des fonctionnaires.

Ces derniers regrettent à 43% qu’un chef de file entre les différents niveaux de collectivités ne soit pas clairement désigné ; les élus ne sont que 39% à y voir une difficulté. Les territoriaux jugent aussi à 39% que les projets manquent d’ambition politique, alors que les élus ne sont que 25% à le penser.

Agents et élus n’ont pas la même vision sur le pilotage de la lutte contre le changement climatique. C’est le maire pour 30% des agents et 40% des élus, un adjoint pour 33% des agents et 56% des élus.

Pour agir sur le territoire, le premier outil est, à égalité pour élus et agents, le PLU (71%), suivi par le Scot (45% et 40%). Parmi les outils spécifiques, seul l’Agenda 21 figure en bon rang (38% pour les deux). Plan climat-énergie territorial et schéma régional climat air énergie n’arrivent qu’à 14% et 7%. Les acteurs privilégient donc les outils les plus proches du terrain.

La réaction

« L’interco pour penser local et agir global »

« Je suis surpris de voir que le PLU est vu comme le meilleur outil à 71%. Cela montre qu’il y a encore du travail de sensibilisation à faire. Le meilleur est le plan climat territorial à l’échelle d’un Scot. Il permet d’établir un bilan carbone, puis de réaliser un diagnostic de la situation, enfin de décliner les actions dans le Scot et de les prendre en compte par les intercos. Les intercos sont d’ailleurs le meilleur niveau de gouvernance pour penser local et agir global, en cohérence avec le Scot et le plan climat. Les régions, avec les SRADDET, vont aussi jouer un rôle. »
Michel Heinrich, président de l’agglomération d’Epinal, président du Scot Vosges centrales

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