Budget, finances, calculette
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Avec un résultat budgétaire 2015 meilleur qu'attendu et des taux d'intérêt qui restent particulièrement favorables, Standard & Poor's révise ses prévisions financières à la hausse pour les collectivités locales françaises en 2016 et 2017. Mais, au-delà, des interrogations majeures demeurent, suspendues au résultat de l'élection présidentielle et aux priorités budgétaires du futur locataire de l'Elysée.
« Les 20 collectivités locales et groupements que nous suivons bénéficient de notes élevées. Aucune n’est en catégorie spéculative. Les régions s’en sortent bien, les départements un peu moins et il y a une forte disparité au sein du bloc communal mais, globalement, le secteur local français est très robuste », indique Patrice Cochelin, directeur senior chez Standard & Poor’s global ratings, alors que l’agence de notation américaine vient de mettre à jour ses prévisions financières pour la période 2016-2017, augurant d’une légère éclaircie pour les finances locales.
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Des conditions de financement toujours favorables
En 2015, surfant sur les très bonnes conditions d’accès au crédit, les collectivités locales ont eu tendance à suremprunter de l’ordre de 3 milliards d’euros par rapport à leurs besoins réels. En 2016 et 2017, S&P anticipe une stabilisation de la progression de l’endettement autour de 16 à 17 milliards d’euros annuels. Les collectivités bénéficient d’une concurrence accrue entre banques privées, banques publiques dont la nouvelle Agence France locale, et émissions obligataires. L’offre devrait donc rester très abondante sur les financements de long terme.
Pour les besoins de court terme, les coûts de financement des lignes de trésorerie demeurent très avantageux mais ressortent plus chers que les billets de trésorerie « qui offrent des conditions exceptionnelles, les taux d’intérêt étant, pour certaines collectivités, négatifs ». Le billet de trésorerie est un outil simple, très avantageux financièrement et très souple mais il nécessite une notation certifiée et une expertise en interne. Ainsi, sur les 200 collectivités tricolores susceptibles de mobiliser cet outil, seulement quelques dizaines l’utilisent.