Christian Estrosi
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Christian Estrosi, Valérie Pécresse, Jean-Yves Le Drian, Bruno Retailleau, François Bonneau et Gilles Simeoni : ce sont six présidents de conseil régional qui ont été élus le 18 décembre, dans les régions aux périmètres inchangés. Et même 10 en comptant les régions d’outre-mer. Pas de surprise, mais déjà les discours d’investiture ont dévoilé plus avant leur agenda politique. Les autres régions éliront leur patron le 4 janvier. Aujourd’hui, zoom sur le nouveau président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Christian Estrosi.
Bretagne, Centre-Val de Loire, Corse, Île-de-France, Pays de la Loire, Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) ont élu, le 18 décembre, leurs présidents. A ces régions métropolitaines s’ajoutent les 4 d’outre-mer : Réunion, Guadeloupe, Martinique et Guyane. Les autres régions éliront leurs patrons le 4 janvier 2016.
Aux lendemains d’un deuxième tour où il s’est présenté en duel face au FN, la liste du PS Christophe Castaner s’étant retirée, pas une voix n’a manqué à Christian Estrosi le 18 décembre pour être élu président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur par 82 voix contre Marion Maréchal Le Pen (42 voix). Mais s’il possède une très large majorité, le maire de Nice sait aussi qu’il lui faudra compter sur une opposition sans concession et surtout unie car composée à 100 % d’élus de la liste Front national.
Je serai un Président libre qui gère la Région sans idéologie, ni parti pris. pic.twitter.com/qdJsIUUris
— Christian Estrosi (@cestrosi) 18 Décembre 2015
Un "conseil territorial" pour associer la gauche
Christian Estrosi assure d’ailleurs vouloir associer d’une manière ou d’une autre la gauche aux débats sur les politiques régionales, même si celle-ci se retrouve exclue du conseil régional pour six ans. Parmi les trois pistes avancées en ce sens :
- la création d’un « conseil territorial » consultatif pour permettre à « ceux qui ont fait le sacrifice de ne pas être candidats au second tour […] de pouvoir s’exprimer et se prononcer sur la vie de la collectivité »;
- la réunion d’une session une fois par an à laquelle seraient conviées « toutes les forces politiques de la région qui auraient pu avoir des élus » ;
- et enfin la consultation régulière des représentants des différents partis « avant les temps forts de la vie du conseil régional » comme le budget ou « les investissements importants » engagés par la région.
Les transports et leur sécurité, dossier pioritaire
Dans son discours d’intronisation, Christian Estrosi a affiché deux priorités : l’emploi, qui doit notamment être au cœur de l’entretien qu’il aura avec le Premier ministre au sujet de la consolidation du contrat de plan Etat-région. « Je serai le président de la bataille pour l'emploi. Toutes les mesures que nous engagerons seront au service de l’économie et de l’emploi », a-t-il assuré. Trois jours plus tard, le président de l’exécutif de Paca réunissait d’ailleurs un parterre de chefs d’entreprise pour illustrer son engagement.
Seconde priorité : l’amélioration des transports en commun. Notamment ferrés : « Je n'accepterai pas un instant de plus que nos trains soient les plus retardataires de France ! », a-t-il lancé devant les 124 conseillers régionaux réunis. Là encore, Christian Estrosi a souhaité envoyer le signal d’une action rapide en rencontrant le même jour les responsables de la SNCF et du réseau régional des TER :
Comme promis mon 1er rendez-vous était avec @SNCF & ses Présidents pour faire le point sur les TER dans notre région pic.twitter.com/fRVDTL3CZX
— Christian Estrosi (@cestrosi) 21 Décembre 2015
Et a annoncé pour janvier 2016 des mesures en la matière, mais surtout tournées vers la sécurisation des transports avec :
- des contrôles de billes renforcés ;
- des portiques de sécurité dans les gares ;
- des agents de la police régionale des transports « sur le terrain » ;
- et enfin un dispositif d’indemnisation des passagers à la charge de la SNCF.