Bruno Retailleau, un "départementaliste" à la tête de la région Pays de la Loire

Aurélien Hélias
Bruno Retailleau, un

Bruno Retailleau, Sénat, Vendée

© Maxppp

Six présidents de conseil régional ont été élus le 18 décembre dans les régions aux périmètres inchangés. Et même 10 avec les régions d’outre-mer. Déjà leurs discours d’investiture lèvent le voile sur leur agenda politique. Chaque jour, le Courrier des maires vous fait découvrir ces nouveaux patrons de région. Aujourd’hui, zoom sur le nouveau président des Pays-de-la-Loire, Bruno Retailleau.

Bretagne (Jean-Yves Le Drian), Centre-Val-de-Loire (François Bonneau), Corse (Gilles Simeoni), Île-de-France (Valérie Pécresse), Pays de la Loire (Bruno Retailleau), Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca, Christian Estrosi ) ont élu, le 18 décembre, leurs présidents. A ces régions métropolitaines s’ajoutent les 4 d’outre-mer : Réunion, Guadeloupe, Martinique et Guyane. Les autres régions éliront leurs patrons le 4 janvier 2016.

Elu président du conseil régional avec 54 voix de son groupe et 39 votes blancs, la gauche (26 sièges) et le FN (13 sièges) n’ayant pas présenté de candidat, Bruno Retailleau succède à Jacques Auxiette dans les Pays de la Loire.

Les départements, ces "identités locales"

Farouche défenseur du département, notamment au Sénat où il dirige le groupe Les Républicains, et ayant mené une campagne visant à remettre au premier plan les zones rurales de la région, le nouveau président de l’exécutif ligérien a, depuis sa victoire du 13 décembre, quelque peu rééquilibré son discours en direction de l’ensemble des territoires de la région, villes et capitale nantaise comprises. « Ma vision pour la région, c'est l'équilibre régional : équilibre entre nos territoires, équilibre économique, équilibre civique. […] La gouvernance régionale que je vous propose, c'est plus de respiration territoriale et plus de concertation avec les territoires. »

Mais au niveau institutionnel, Bruno Retailleau semble vouloir faire de la région un outil au service des départements. « Je veux renforcer les liens entre la région et les maires, la région et les intercommunalités, la région et les départements. Les départements incarnent ces identités locales sur lesquelles nous devons nous appuyer pour faire rayonner la région. »

Son souci d’une politique spécifique aux territoires ruraux reste intact. Et se formalisera par deux inflexions : le soutien à la ruralité avec un "pacte régional pour la ruralité" et un "plan d'urgence pour l'agriculture".

Vers un plan d'économies budgétaires

Le chef de file des sénateurs LR veut aussi utiliser à plein les nouvelles compétences la région pour "engager rapidement, urgemment même, […] la lutte contre le chômage des jeunes. L'apprentissage est un formidable moteur d'insertion des jeunes. Nous organiserons dans les tous prochains mois un grenelle", a-t-il annoncé.

Le plus vaste chantier, transversal, concerne l’action globale de la région, puisqu’il est budgétaire. "Chaque euro dépensé par le conseil régional doit être un euro utile pour notre région. Nous lancerons un plan d'économies budgétaires", a-t-il confirmé. Dès janvier 2016, "un audit financier indépendant" sera réalisé pour "déclencher ce plan d'économies", a précisé le nouveau président de région.

Et Bruno Retailleau de jouer sur les mots pour avertir d’« un chantier au sens propre du terme : c'est le projet de Notre-Dame-des-Landes. Je demande l'évacuation de la ZAD et le lancement des travaux. Si le Premier ministre honore ses engagements, il nous trouvera à ses côtés », a-t-il avancé.

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