Attentats : l’AMF exprime « son immense tristesse » et reporte le Congrès des maires

A la suite des attentats ayant frappé la capitale et Saint-Denis, le bureau exécutif de l’Association des maires de France (AMF) a décidé en accord avec l’Etat d’annuler le Congrès des maires qui devait débuter aujourd’hui à l’Hôtel de ville de Paris et se poursuivre jusqu’à jeudi 19 Porte de Versailles. Le Congrès est reporté au printemps prochain, du 31 mai au 2 juin 2016.

La décision a été prise dans la journée du 14 novembre après un entretien entre le Premier ministre, Manuel Valls, et François Baroin et André Laignel, respectivement président et vice-président délégué de l’AMF, sur « les conditions de sécurité entourant cet événement qui accueille 60 000 personnes pendant 3 jours ».

Le Salon des maires est également reporté aux mêmes dates.

Réunion exceptionnelle le 18 novembre

L’association tient toutefois à manifester et à afficher sa solidarité mercredi 18 novembre par la tenue d’« une réunion exceptionnelle des maires pour témoigner solennellement de leur engagement pour les valeurs de la République qu’ils défendent et font vivre au quotidien, au plus près de nos concitoyens ». Celle-ci se tiendra au Palais des congrès de Paris (Porte Maillot) de 10h à 13h et rassemblera « les maires de la République, qui arboreront leur écharpe tricolore », est-il précisé.

« Dans un cadre d’union nationale contre le terrorisme, ce rassemblement témoignera de la mobilisation des maires et des présidents d’intercommunalité, aux côtés de l’Etat, pour assurer la sécurité de nos compatriotes, et de leur engagement pour les valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité et de laïcité qui font la force de notre République. Cette séquence permettra également de rappeler le rôle essentiel de la commune et des maires, en tant que premier pilier de notre démocratie, qui œuvrent quotidiennement et au plus près des populations pour tisser les liens de solidarité et pour le bien vivre-ensemble », déclare l’association d’élus.

« Ne pas stigmatiser injustement », demandent les maires ruraux

Dès le 14 novembre, cette dernière avait exprimé « sa vive émotion, son immense tristesse et son entière solidarité à l'égard des familles des victimes et des blessés de ces actes de barbarie ». Et appuyé les mesures annoncées par le président de la République, à savoir l’état d’urgence et le rétablissement des contrôles aux frontières, « pour assurer la sécurité de nos compatriotes ».

Autre association d’élus à avoir réagi : celle des maires ruraux (AMRF), s’associant dès dimanche « à la profonde et unanime compassion envers les victimes et leurs familles ». L’association se projette déjà dans le futur, invitant la population « à ne pas se laisser abuser par une récupération politique indigne » et à « ne pas stigmatiser injustement ».

Plus largement, l’AMRF appelle « à une résistance permanente et sans faille afin de préserver les valeurs universelles de la République, de Liberté, d’Egalité et de Fraternité » et annonce qu’elle « s’associe à toutes les marques d’hommage qui seront rendues dans les jours qui viennent ».