Finances, budget
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Un an après sa création, la Banque publique d’investissement (BPI France) et son directeur général, Nicolas Dufourcq, faisaient leur bilan – et leur autopromotion – le 14 février à Paris. « Forte croissance », « record historique », « dynamique forte », « pleine mobilisation »… Si l’économie française reste à la peine et la reprise incertaine, la Banque publique affiche ouvertement son optimisme et appelle PME et ETI à relancer largement leurs investissements en s’appuyant sur les différents outils de crédits de l’établissement bancaire voulu par le chef de l’Etat.
Musique « lounge », vidéo promotionnelle sous forme de récit graphique animé, one-man-show du directeur général, Nicolas Dufourcq, faisant venir sur scène à intervalles réguliers des chefs d’entreprise comme autant de « special guests » pour quelques minutes : rien n’était trop beau pour fêter un an d’activité de BPI France ce 14 février, dans les très classieux bâtiments du siège, boulevard Haussmann à Paris.
Une représentation prévue de longue date dans laquelle chacun connaissait son rôle pour louer les vertus de BPI France, « cet objet encore non identifié il y a 14 mois » de l’aveu même de Nicolas Dufourcq.
Objectifs doublés pour 2017
Pour ce première anniversaire de pleine activité en 2013, il était d’abord questions de chiffres, comme les 2 200 collaborateurs de la BPI aujourd’hui en place et chargés d’assurer les 6 métiers de la banque (garantie, crédit, fonds de fonds, fonds PME, innovation et ETI-grandes entreprises) le tout au service de 4 « valeurs » : « simplicité, proximité, optimisme et volonté ». Certes, mais pour quels résultats ? 1,3 milliard de prêts de développement, 250 millions de prêts à l’export, 800 millions de préfinancement du CICE, 750 millions d’aide à l’innovation, etc.
[caption id="attachment_16601" align="alignleft" width="310"] Nicolas Dufourcq, DG de la BPI.[/caption]
Autant de performances que le patron de la BPI veut doubler d’ici 2017, le tout pour mieux « servir l’avenir » des petites et moyennes entreprises – pardon, des « start-up » et des « large venture ». Ah oui, au fait, la BPI soutient aussi l’économie sociale et solidaire (mais là, pas d’objectif ou de prévision de doublement en trois ans). Au total, 10 milliards de financement dont neuf de crédit ont été accordés en 2013 (8 milliards de prêts bancaires garantis et 1 milliard d’investissement en capital), une enveloppe que Nicolas Dufourcq souhaite renouveler et même augmenter chaque année pour atteindre 13 milliards en 2016.
Des décisions « produites en régions »
De l’implantation de la BPI en régions, il ne fut pas beaucoup questions, la faute peut-être à l’absence d’élus sur la scène. Le DG de la banque publique a tout de même loué l’utilité des « 42 implantations régionales » et de décisions qui « ne sont pas seulement prises en régions, mais aussi produites en régions, d’où des délais et de traitements extrêmement courts ». Nicolas Dufourcq met aussi en avant chacun des 22 comités régionaux d’orientation (CRO) qui « ont tous travaillé de manière pragmatique, utile ».
Par ailleurs, des fonds communs de garantie et d’innovation ont été montés avec 19 conseils régionaux. Et 15 fonds régionaux ou interrégionaux ont bénéficié en 2013 d’un investissement de BPI France, « dont 8 nouveaux fonds, pour un montant total cumulé de 87,6 millions d’euros », précise la banque. Et ce au-delà des 444 millions d’euros qui ont été investis dans 41 fonds partenaires, statistiques à jour des derniers versements – pardon du « closing » des différents fonds.
« 2014 doit être le printemps de l’investissement français »
Une emprise locale que l’ancien de Capgemini souhaite ardemment conserver et renforcer en rééditant, après celui de 2013, un tour de France – pardon, un « roadshow » – pour rencontrer 75 000 entreprises et leur présenter des outils de financement et d’investissement car « BPI France est une banque de porte-à-porte, pas de guichet ».
Un plaidoyer de proximité auquel Nicolas Dufourcq a ajouté des vœux pour l’année à venir : « 2014 doit être le printemps de l’investissement français. On ne peut plus continuer à reporter l’investissement à plus tard ». Et d’invoquer « un seul objectif » pour son établissement dans l’année à venir : « Tout faire pour que l’investissement des PME et des ETI françaises repartent ». « Good luck », serait-on tenté de dire…
Aldo59 - 23/02/2014 22h:01
Bonjour Quel est le taux de défaillance des entreprises que vous avez financées en 2013 Cordialement
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