bricq-flickrp-vedrune-sg-dgtresor
© Flickr-P. Vedrune-SGDGtrésor
Les ministres du commerce extérieur, Nicole Bricq (photo), et du redressement productif, Arnaud Montebourg, installaient le 1er octobre une équipe de «référents uniques pour les investissements» (RUI) qui auront vocation à représenter l’Etat en régions pour attirer les investisseurs et entreprises. Ces référents devront aussi aider les collectivités régionales et leurs agences de développement.
Après leur nomination cet été par les différents préfets de région, les nouveaux « référents uniques pour les investissements » (RUI) étaient réunis le 1er octobre 2013, à Bercy, par les ministres du Commerce extérieur et du Redressement productif. Leur but : devenir « l’interlocuteur unique, côté Etat » des investisseurs prêts à développer leurs projets en France et « faciliter la vie des entreprises » sur de nombreux sujets, a rappelé Nicole Bricq dans son discours.
Les obstacles potentiels sont nombreux : « Questions fiscales, application des réglementations liées à la protection de l’environnement, procédures immobilières, problèmes de visas »… , a énuméré la ministre. Autant de procédures que le gouvernement veut faciliter et dont il souhaite « raccourcir les délais » pour ne pas rebuter les investisseurs étrangers.
Un canevas régional
Ces référents constituent de facto la facette offensive de l’objectif gouvernemental de réindustrialisation, tant les actuels commissaires au redressement productif ont avant tout une action défensive pour éviter, dans les régions, fermetures d’usines, dépôts de bilan et délocalisations. Les RUI auront, eux, à favoriser les implantations et relocalisations industrielles en France, à détecter des investisseurs potentiels.
Mais c’est bien le même « canevas » régional qui a été retenu pour ces référents. « Etat-régions : nous réussissons, nous réussirons ensemble parce que nous travaillons ensemble. C’est le sens de la création des référents uniques investissements que nous réunissons pour la première fois aujourd’hui. […] il fallait que l’Etat en région s’organise en mode projet pour accueillir au mieux les investissements importants », a souligné la ministre.
L’interlocuteur des agences de développement
De fait, ces référents seront aussi « l’interlocuteur unique des régions et de leurs agences de développement qui vont accompagner l’entreprise sur le terrain dans toute sa démarche d’implantation ». Ces agences, bras armés des régions pour l’accueil d’investissement étrangers, devraient voir leur coopération avec l’Etat déconcentré simplifiée.
Nicole Bricq a d’ailleurs loué le modèle régional liant politique d’internationalisation des entreprises et de développement de l’attractivité du territoire. « Les régions, qui sont les pilotes de l’export sur leur territoire, en sont également convaincues puisque plusieurs d’entre elles ont confié à leur agence de développement des missions qui allient attractivité, développement international et soutien à l’innovation », complimente-t-elle. Au point de vouloir reproduire ce modèle régional au niveau national, avec la nomination récente d’un préfigurateur « qui fera rapidement des propositions au gouvernement en vue du rapprochement entre AFII et Ubifrance ».