André Vallini, nouveau secrétaire d’Etat à la Réforme territoriale

Aurélien Hélias
André Vallini, nouveau secrétaire d’Etat à la Réforme territoriale

André Vallini

© Phénix rouge

14 secrétaires d’Etat ont été nommés par l’Elysée le 9 avril 2014 pour appuyer l’équipe de 16 ministres installée une semaine plus tôt. André Vallini (photo), président du conseil général de l’Isère, est le nouveau secrétaire d’Etat à la Réforme territoriale. Il épaulera Marylise Lebranchu dans l’écriture du prochain projet de loi de décentralisation et la réalisation du « big-bang » territorial voulu par Manuel Valls.

  • André Vallini, sénateur (PS) de l’Isère, devient secrétaire d’Etat à la Réforme territoriale, sous l’autorité de la ministre de la réforme de l’Etat, de la fonction publique et de la Décentralisation, Marilyse Lebranchu. Il succède à Anne-Marie Escoffier, jusqu’alors ministre déléguée à la Décentralisation.

Président du conseil général de l’Isère, André Vallini hérite d’un portefeuille sous la forme d’une mission clairement détaillée la veille par le Premier ministre : un « big bang territorial » dont la conclusion serait la suppression… des départements d’ici à 2021. Dans un premier temps, il devra s’atteler au second projet de loi de décentralisation qui fait la part belle aux régions, renforcées dans leurs compétences économiques. Et ce, avant la probable rédaction d’une loi proposant une nouvelle carte des régions, divisant leur nombre par deux, si les régions n’ont su procéder d’elles-mêmes aux fusions exigées par Manuel Valls.

Début 2009, dans une contribution réalisée avec l’ancien maire de Lille, Pierre Mauroy, aux travaux du comité Balladur pour la réforme des collectivités territoriales, André Vallini s’était déclaré favorable à la réduction du nombre de régions à une quinzaine, à l’intégration plus poussée des intercommunalités et au « principe de spécialisation des compétences des collectivités locales ». Mais il s’était en revanche opposé au retrait de la clause de compétence générale aux régions et aux départements, suppression revenue d’actualité.

  • Jean-Marie Le Guen, députés PS de Paris, devient secrétaire d’Etat en charge des Relations avec le Parlement. Il remplace Alain Vidaliès.

Elu à l’Assemblée nationale sans discontinuer depuis 1997, Jean-Marie Le Guen aura la lourde charge de gérer les relations de l’exécutif avec une majorité PS pas tout entière acquise aux orientations budgétaires de Manuel Valls. Mais aussi avec la majorité relative que détient le PS au Sénat, où communistes, élus EELV et Front de gauche n’hésitent pas régulièrement à joindre leurs voix aux sénateurs de l’opposition UMP-UDI pour repousser certains projets de loi, ralentissant d’autant leur adoption définitive par le Parlement.

  • Harlem Désir, jusqu’alors premier secrétaire du Parti socialiste, est nommé secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, sous l’autorité du ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius. Il remplace Thierry Repentin.

Député européen (PS) depuis 1999 (trois mandats consécutifs), Harlem Désir aura comme responsabilité première de faire œuvre de pédagogie sur la tenue le 25 mai des élections européennes. Un scrutin que craint l’exécutif tant il pourrait occasionner un second vote-sanction après les municipales qu’un taux d’abstention traditionnellement très élevé favorisant le FN. Alors que le nouvel exécutif semble s’éloigner des exigences budgétaires de Bruxelles, Harlem Désir devra aussi, aux côtés du ministre des Finances, convaincre l’UE du sérieux budgétaire des prévisions du nouveau gouvernement.

  • Axelle Lemaire, députée (PS) des Français établis en Europe du Nord, devient secrétaire d’Etat au Numérique, hier responsabilité de Fleur Pellerin.

Auteure, avec le député de l’opposition Hervé Gaymard (UMP), d’un rapport sur la stratégie numérique de l'Union européenne, Axelle Lemaire devra notamment poursuivra le déploiement du plan France très haut débit annoncé en février 2013 et qui doit mobiliser 20 milliards d'euros sur dix ans pour développer l'accès au très haut débit pour tous, dont environ trois milliards d'euros de subvention apportés par l'Etat pour soutenir les projets des collectivités locales.

  • Christian Eckert, député (PS) et actuel rapporteur du budget à l’Assemblée nationale, prend le secrétariat d’Etat au Budget sous l’autorité du ministre des Finances, Michel Sapin.
  • Thierry Braillard, député (PRG) est nommé secrétaire d'Etat aux Sports, portefeuille détenu hier par Valérie Fourneyron.
  • Ségolène Neuville, députés (PS) des Pyrénées-Orientales, devient secrétaire d'Etat chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l'exclusion.
  • Laurence Rossignol est nommée secrétaire d'Etat à la Famille et aux personnes âgées.
  • Fleur Pellerin quitte l’Economie numérique pour prendre en charge le Commerce extérieur (portefeuille détenu auparavant par Nicole Bricq), la Promotion du tourisme (responsabilité de Sylvia Pinel sous le gouvernement Ayrault) et les Français de l’étranger.
  • Valérie Fourneyron, hier aux Sports, obtient le large portefeuille du Commerce, de l’artisanat, de la consommation et de l’économie sociale et solidaire (ESS).
  • Annick Girardin, députée (PRG) de Saint-Pierre-et-Miquelon devient secrétaire d’Etat au Développement et à la francophonie.

Kader Arif conserve le portefeuille des Anciens combattants (auquel s’ajoute la Mémoire), tout comme Geneviève Fioraso celui de l’Enseignement supérieur et de la recherche, et Frédéric Cuvillier celui des Transports, de la mer et de la pêche.

Comme les 16 ministres de plein exercice, cette douzaine de secrétaires d'Etat respecte la parité hommes-femmes de l'équipe gouvernementale. Ces secrétaires d’Etat ne sont pas amenés à siéger le mercredi en Conseil des ministres, exception faire du titulaire des Relations avec le Parlement. Ils seront toutefois réunis avec les ministres un jeudi sur deux à Matignon par Manuel Valls, a annoncé ce dernier.

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