Nuit étoilée - Vincent van Gogh (extrait) "La nuit étoilée"
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L’Association nationale pour la protection du ciel et de l’environnement nocturne a décerné ses labels « Villes et villages étoilés » 2015. Elle constate que, malgré les progrès réalisés d’une année à l’autre, même les communes labellisées ont encore une marge de progression pour limiter la pollution lumineuse et protéger les nuits.
Au total, 202 labels "Villes et villages étoilés" 2015 ont été délivrés par l’Association nationale pour la protection du ciel et de l’environnement nocturne (ANPCEN), pour sa 6e édition. Ce label, de 1 à 5 étoiles, est délivré pour 4 ans. L'objectif : promouvoir auprès des collectivités locales et des citoyens la qualité de l’environnement nocturne.
Les enjeux pour les communes candidates sont aussi bien environnementaux qu’économiques. Ainsi, selon l’ANPCEN, les collectivités labellisées "éclairent de 35 à 48% moins en moyenne et économisent en moyenne 37% d’énergie ; elles ont économisé 1,6 million euros". Ces collectivités consomment, en moyenne, par an 53 kWh/hab, ce qui est proche de la moyenne allemande en 2000. Selon l’Ademe, la moyenne française se situe à 85 kWh/hab.
Méfaits de la pollution lumineuse pour les rythmes circadiens
Quant aux méfaits de la pollution lumineuse, ils sont connus aussi bien pour les rythmes circadiens des humains que sur la faune et la flore. Certains insectes s’épuisent à tournoyer autour des lampadaires, d’autres sont obligés de fuir vers des zones sombres.
La mort de dizaines de milliards d’insectes, selon l’ANPCEN, provoque une profonde mutation des écosystèmes. Les oiseaux sont victimes de problèmes de repérage dans l’espace et dans le temps. Le comportement d’animaux actifs la nuit est perturbé par l’éclairage des villes et des routes.
Label de l'ANPCEN : des critères évolutifs
Pour attribuer ses labels, l’ANPCEN dispose d’un certain nombre de critères, qui évoluent au fil des éditions. L’association souhaite favoriser les communes :
- se fixant des objectifs de progrès,
- maîtrisant leur consommation énergétique,
- pratiquant ou développant l’extinction complète ou partielle en cours de nuit,
- optimisant la direction des émissions de lumière pour en limiter l’impact.
Elle encourage l’utilisation de la signalisation passive, l’absence de mise en lumière du patrimoine naturel et bâti, la sensibilisation des citoyens aux différents enjeux de l’éclairage nocturne.
D’autres critères portent sur les installations et l’organisation de l’éclairage public, l’aménagement des sources lumineuses dans l’espace et leur temps de fonctionnement, leurs usages, et sur la pédagogie et l’information aux habitants sur l’ensemble des enjeux en plus des enjeux énergétiques (biodiversité, nuit étoilée).
570 communes labellisées
Depuis 2009, au total, 570 communes ont été labellisées. Pour la dernière édition, 8 communes ont été distinguées par le jury national :
- Autrans (1 751 hab., 38) ;
- Cussac-sur-Loire (1 750 hab., 43) ;
- Saint-Joseph (37 000 hab., 97) ;
- Uvernet-Fours (600 hab., 04) ;
- Spéracèdes (1 279 hab., 06) ;
- Mouans-Sartoux (11 000 hab., 06) ;
- Saint-Ferréol d’Auroure (2 474 hab., 43) ;
- Espédaillac (270 hab., 38).
Malgré les progrès, l’ANPECN note que toutes les communes de France, même les labellisées, ont encore de grands progrès à accomplir.
Darna - 16/10/2016 23h:43
En fait, toutes les entreprises ou/et les communes qui ne respectent pas l'arrêté du 25 janvier 2013, commettent non seulement 1 infraction, mais vont à l'encontre de la loi de transition énergétique.
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