« L’indicateur d’une ville en bonne santé ? La place laissée aux enfants ! »

Philosophe de l'urbain, auteur de nombreux ouvrages sur la ville, l'urbanisation et l'écologie, Thierry Paquot livre son regard sur les liens entre urbanisme et santé des citadins. La place de la nature et celle laissée aux enfants constituent selon lui deux indicateurs-clés.

La santé publique est-elle la grande oubliée de l’urbanisme de ces 30-40 dernières années ?
Thierry Paquot : Totalement. La foi aveugle dans le progrès médical, depuis la généralisation des antibiotiques, a fait de la santé une affaire personnelle. Avec la quasi-disparition du choléra et de la tuberculose, qui tuaient encore au début du XXe siècle, et l’amélioration du confort des logements équipés de salles de bains, les fabricants de la ville n’avaient absolument pas en tête ces enjeux de santé ni d’environnement. Résultat : des villes fonctionnelles, zonées, efficaces pensait-on, avec le tout-voiture et le tout-béton. Or, le stress, l’obésité ou encore le mal-être se sont imposés ainsi que de nouvelles pathologies dites « environnementales », nous obligeant à repenser la ville pour mieux la panser...Quel est le principal indicateur d’une ville en bonne santé ?
La place accordée aux enfant ...CONTENU RÉSERVÉComment accéder à ce contenu ?
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