Reconduit en mars dernier à la tête de Neuilly-sur-Seine, Jean-Christophe Fromantin se plaît autant aujourd’hui à jouer les théoriciens qu'à gérer son fief. Passionné d’aménagement du territoire, il s'est imposé comme l’un des principaux défenseurs des villes moyennes françaises. Dernièrement, il plaidait encore auprès du gouvernement pour que le futur plan de relance fasse la part belle à ces pôles de centralité et facilite l'exode urbain... La crise sanitaire économique pousse l’auteur de « Travailler là où nous voulons vivre » à marteler de nouveau ses idéaux à Paris comme en province, quitte à doubler s'il le faut l’association d’élus « Villes de France. »
Il n’a pas de parti. Ou plutôt, son parti, c’est sa ville, répète-t-il à l’envi. Il faut dire que les habitants de Neuilly-sur-Seine le lui rendent bien. Jean-Christophe Fromantin a été réélu dans un fauteuil, dès le 15 mars 2020, pour un troisième mandat consécutif à la tête de cette ville « où résident une quarantaine d’ambassadeurs et la moitié des dirigeants du CAC 40 ». Lui s’étonne encore de son succès. Car ce natif de Nantes, qui a grandi à Nevers, Châteauroux puis Dunkerque, le reconnaît volontiers : « Élu par surprise en 2008 après une tentative improvisée aux précédentes législatives, j’ai débarqué à la tête de la mairie sans rien connaître au PLU ou à l’état civil. » Reste que ce marin confirmé a vite appris à naviguer, sans laisser-passer, dans les eaux présidentielles… Il n’a jamais baissé la garde et a riposté avec brio aux coups de boutoirs du « clan Sarkozy », consolidant peu à peu son assise élect ...
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