Le droit pénal de l’urbanisme
Le droit de l’urbanisme accompagne le développement des villes par l’édiction de règles organisant la planification de l’aménagement du territoire et règlementant l’occupation des sols, dans le but de réaliser un équilibre entre le droit de construire et l’intérêt général qui s’attache à économiser et préserver l’espace. Le législateur protège ces règles en organisant des sanctions pour toute violation, par application de sanctions administratives et pénales. Ce régime répressif administratif résulte des dispositions de l’article L. 111-12 du code de l’urbanisme interdisant le raccordement des bâtiments, locaux ou installations qui n’ont pas été autorisées ou agréées en méconnaissance des règles de procédure, aux réseaux d’électricité, d’eau, de gaz ou de téléphone. Le régime répressif pénal a, lui, pour but de sanctionner la violation des règles d’urbanisme de fond et de procédure et de mettre un terme au trouble à l’ordre public qu’elle crée. Le droit pénal au service du droit de l’urbanisme donne ainsi naissance au droit pénal de l’urbanisme, qui fait intervenir le maire et organise la poursuite des infractions identifiées. Le maire intervient ainsi comme premier maillon de la chaîne de poursuite dès la connaissance d’une infraction réprimée, puis dans l’interruption des travaux et, enfin, dans l’exécution des mesures de restitution qui auraient été ordonnées par le juge pénal. Décryptage en 50 questions-réponses.

