Deux députés chargés de créer « un continuum de sécurité » entre acteurs publics et privés

En prélude au lancement de la "Police de sécurité du quotidien", le ministre de l'Intérieur a annoncé ce 5 février avoir confié à deux parlementaires une mission pour renforcer la coopération entre acteurs publics et privés de sécurité. Des évolutions législatives sont envisagées pour accroitre le champ d'intervention et les moyens des agents de sécurité du privé.
Semaine chargée pour le ministère de l’Intérieur : avant de la lancer officiellement la très attendue « Police de sécurité du quotidien » jeudi 8 février, Gérard Collomb a annoncé ce 5 février à l’ouverture des Assises de la sécurité privée le lancement d’une mission parlementaire chargée, « d’ici à la fin du printemps, de réfléchir au renforcement de la coopération entre acteurs publics et privés de sécurité ».
Au « casting » de la mission, un duo 100 % La république en marche, mais qui se veut équilibré entre police et justice. Jean-Michel Fauvergue (Seine-et-Marne), ancien chef du Raid, investiguera aux côté d’Alice Thourot, avocate. Une mission qui sera officiellement nommée par le Premier ministre dans les prochains jours.
« Articuler les compétences de chacun »
Objectif affiché par Gérard Collomb : parvenir à créer « un continuum de sécurité, c’est-à-dire un partenariat étroit et renouvelé entre les forces de police et de gendarmerie (250 000 effectifs), les polices municipales (21 000 agents) et le secteur de la sécurité privée (160 000 salariés) », explique la Place Beauvau. Qui souhaite miser sur une « co-production de services » pour assurer la sécurité au quotidien : « la multiplication des périmètres de sécurité prévus par la loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme du 30 octobre dernier, établis à l’occasion d’évènements rassemblant un public nombreux et permettant l’association des composantes publiques et privées de la sécurité, a démontré l’efficience d’une juste articulation des compétences de chacun autour d’un objectif commun, la sécurité de tous », plaide le ministre de l’Intérieur.
Quel champ d’intervention des agents de sécurité privée ?
A charge aux députés de « redéfinir la répartition des tâches entre les forces nationales, les polices municipales et le secteur privé et pour la première fois, de définir une doctrine d’emploi de la sécurité privée en France ». Une piste qu’avait déjà évoquée le directeur central de la sécurité publique au ministère de l’Intérieur, Pascal Lalle, lors du dernier Congrès des maires de novembre 2017. « La réflexion portera naturellement sur le champ et les conditions d’intervention des agents de sécurité privée et le partage d’information et de renseignement entre les différents acteurs de la sécurité privée », détaille l’Intérieur.
Il y quelques jours déjà, le ministère avait déjà bougé les lignes en prenant un décret élargissant la possibilité, pour certains agents de sécurité privée, de porter une arme. Après cette récente évolution réglementaire, le ministre envisage d’ailleurs des modifications de plus grande ampleur, par la loi car la mission « proposera le cas échéant des évolutions législatives et d’une manière générale toute mesure permettant, par la modernisation des modes d’action respectifs et leur adaptation aux menaces actuelles, de renforcer notre capacité à prévenir, protéger et intervenir au bénéfice de la sécurité des Français ».
Sommaire du dossier
21 articles Lire le 1er article- Article 01 - Les polices, nationale comme municipales, en quête du bon ordre
- Article 02 - Les maires de petites villes s’impliquent dans les politiques de sécurité
- Article 03 - La majorité veut des polices municipales armées… et intercommunales
- Article 04 - La police de proximité, remède aux violences policières ?
- Article 05 - Polices municipales : adoption définitive de la loi sur les caméras-piétons
- Article 06 - Un rapport de forces permanent entre Etat et collectivités pour « coproduire » la sécurité
- Article 07 - Les polices municipales à la croisée des chemins
- Article 08 - Une Police de sécurité du quotidien qui veut impliquer élus locaux et polices municipales
- Article 09 - « Réussir la police de sécurité du quotidien nécessite l’implication des élus »
- Article 10 - Deux députés chargés de créer « un continuum de sécurité » entre acteurs publics et privés
- Article 11 - « Le modèle policier français centralisé reste une exception »
- Article 12 - Police de sécurité du quotidien : une police de proximité bis ?
- Article 13 - Sécurité publique : l’Intérieur souhaite impliquer davantage les collectivités locales
- Article 14 - Polices municipales : jusqu’où les collectivités iront-elles ?
- Article 15 - Sécurité publique : « Qui fait quoi ? » demande Villes de France
- Article 16 - Proximité des polices municipales : un dosage qui fait débat chez les maires
- Article 17 - Police de sécurité du quotidien : beaucoup reste encore à faire
- Article 18 - La mutualisation des polices municipales bientôt élargie aux grandes agglomérations
- Article 19 - Sécurité publique : en finir avec le pré carré du préfet !
- Article 20 - « Le modèle français de police centralisé touche à sa fin »
- Article 21 - De la police de l’ordre à la résolution des problèmes de sécurité du quotidien
Une Police de sécurité du quotidien qui veut impliquer élus locaux et polices municipales Article précédent (7/21) « Réussir la police de sécurité du quotidien nécessite l’implication des élus » Article suivant (9/21) « Le modèle policier français centralisé reste une exception »
Actuellement A S V P (seul dans un village touristique) ancien militaire et Major de réserve de la gendarmerie dans l’avenir y a t-il espoir d’avoir plus de pouvoir et la possibilité de de porter une arme.
PS: La mairie voudrais gréer un poste de garde champêtre je pense qu’il n’y a possibilité sans concours de passerde A S V P a police rurale.
Cordialement