Vincent Descoeur (Cantal), un élu rural pour travailler sur l’aménagement du territoire

Ils sont 13 présidents de conseil départemental à avoir été nommés le 10 juin à la tête d’une commission thématique à l’ADF, dans la foulée du changement de majorité de l’association désormais présidée par Dominique Bussereau. Chaque jour, Le Courrier des maires vous fait découvrir le profil d'un de ces élus, ses réalisations locales et ses prises de position dans le champ de compétence attribué et les enjeux à relever dans le contexte financier et institutionnel issu notamment de la loi Notre. Aujourd’hui, le président de la commission aménagement du territoire : Vincent Descoeur (Cantal).
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Mandat départemental 2015-2021 : les batailles de l’ADF
voir le sommaireEn avril dernier, Vincent Descoeur a conservé la tête du conseil départemental du Cantal (15), qu’il dirige depuis 2001. L’ancien président de l’Association nationale des élus de la montagne (Anem), également conseiller à la communauté de communes du Pays de Montsalvy, a été nommé président de la commission aménagement du territoire de l’ADF.
Sur son compte Facebook, l’élu du Cantal juge que la « grande Région » de demain fusionnant Auvergne et Rhône-Alpes « devra impérativement revenir sur les territoires et remettre l’aménagement du territoire et l’ouverture des départements ruraux au cœur de son projet, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui… »
Pour une péréquation davantage territorialisée
Dès juin 2014, Vincent Descoeur s’était ému de la réalisation d’une fusion considérée comme « le pire des scénarios possibles. Elle condamne le Cantal qui sera particulièrement éloigné des futurs centres de décision », l’élu craignant que son département, très éloigné du nouveau centre de gravité lyonnais, ne devienne un « no man’s land ».
Autre doléance récemment exprimée par l’élu lors de l’assemblée de l’association départementale des maires le 30 mai à Mauriac : « Que la péréquation, qui doit assurer l’égalité entre les territoires et qui a été mise à mal au cours des dernières années, soit restaurée et réorientée vers les territoires ruraux. »
L’aménagement… des services publics locaux
La loi Notre définitivement adoptée, l’élu auvergnat sait désormais à quoi les départements peuvent s’en tenir en matière d’aménagement du territoire : d’une part l’aménagement numérique, conservé par les conseils départementaux, mais aussi une vocation élargie en matière de solidarité territoriale avec la responsabilité, partagée avec l’Etat, d’élaborer les schémas d’accessibilités des services au public.
Sans oublier le rôle départemental d’assistance aux communes, même si les moyens sont moindres. A ce titre, l’expérience et les bonnes pratiques des différentes agences techniques départementales, dont « Cantal Ingénierie et Territoires », pourrait être utile aux nouveaux exécutifs.
Outre la réforme territoriale, Vincent Descoeur aura comme dossiers prioritaires les politiques contractuelles, les relations avec les deux autres grandes associations d’élus, AMF et ARF, la coopération transfrontalière, l’ingénierie territoriale et les infrastructures.
Sommaire du dossier
17 articles Lire le 1er article- Article 01 - « L’acompte » promis par l’Etat aux départements jugé insuffisant
- Article 02 - Les départements peinent face à l’augmentation structurelle de leurs dépenses sociales
- Article 03 - Etat-départements : l’exécutif a deux semaines pour convaincre l’ADF de son virage girondin
- Article 04 - A mi-mandat, sortir les binômes d’élus des départements de la léthargie
- Article 05 - Vincent Descoeur (Cantal), un élu rural pour travailler sur l’aménagement du territoire
- Article 06 - Bernard Bonne (Loire) s’attelle à la territorialisation des politiques culture, tourisme et sport
- Article 07 - Hermeline Malherbe (Pyrénées-Orientales) travaille sur le développement durable et les politiques foncières
- Article 08 - Jean-René Lecerf (Nord) missionné pour éviter le gouffre budgétaire en 2017
- Article 09 - Yves Krattinger (Haute-Saône) à la tête d’une large commission sur les « égalités »
- Article 10 - Pascal Martin (Seine-Maritime), pour un département encore acteur de l’économie locale
- Article 11 - François Durovray (Essonne) : un élu francilien chargé de la mobilité et du logement
- Article 12 - Philippe Grosvalet (Loire-Atlantique) orchestrera la « différenciation » entre territoires départementaux
- Article 13 - Claude Léonard (Meuse) hérite d’un groupe de travail sur les Sdis
- Article 14 - Pascal Coste (Corrèze) chargé de défricher la voie de la « nouvelle ruralité »
- Article 15 - Jean-Jacques Lasserre (Pyrénées-Atlantiques) : faire décoller l’innovation et l’usage du numérique
- Article 16 - Frédéric Bierry (Bas-Rhin) chargé du cœur des compétences départementales : solidarité et affaires sociales
- Article 17 - André Viola (Aude) tentera de développer la coopération décentralisée à peu de frais
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