Pour le Conseil d’Etat, « les collectivités locales peuvent agir en faveur de la formation civique »

Un regard critique, mais néanmoins optimiste. Le Conseil d’Etat a passé au peigne fin les évolutions contemporaines du statut de citoyen. Sans s’alarmer, mais en suggérant des pistes de renouveau au service de la collectivité. Les élus ont un rôle à jouer, et disposent de marges de manoeuvre pour cela, estime François Séners, président adjoint de la section du rapport et des études au Conseil d’Etat, qui a supervisé ce travail.

Dans cette étude annuelle du Conseil d'Etat, vous semblez nier l’idée qu’il existe une « crise de la citoyenneté ». Sur quelles bases ?
Le Conseil d’Etat ne nie pas que des citoyens Français las de la persistance d’inégalités socio-économiques ou territoriales, s’interrogent sur l’actuel fonctionnement, ou plutôt les dysfonctionnements, de la démocratie représentative. Il est à l’écoute des élus qui se sentent confrontés à des « consommateurs » des services publics plutôt qu’à des citoyens responsables, tout comme de ceux qui s'alarment de voir leur légitimité contestée. Il est conscient que la montée en puissance de l'individualisme alimente la défiance de certains Français vis-à-vis de la politique, sape l'adhésion aux valeurs collectives et dégrade la cohésion sociale. Cela dit, il nous semble réducteur d’alerter sur une quelconque « crise. » La situation contemporaine ne se résume, fort heureusement, pas à cela. Le ...CONTENU RÉSERVÉComment accéder à ce contenu ?
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