Les tourments de l’acheteur public local pour modifier un marché en cours (2/2)

Quand une collectivité projette de modifier un marché public en cours d’exécution, l’exécutif se retrouve malgré lui confronté au choc des cultures juridiques française et européenne. Deuxième partie de notre analyse consacrée à la modification des marchés publics : l’égalité de traitement et l’obligation de transparence l’emportent sur les prérogatives de puissance publique.
Cet article fait partie du dossier:
Marchés publics des collectivités territoriales : les 25 pièges à éviter
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Par Eric Lanzarone, avocat au barreau de Marseille, chargé d’enseignement à l’université d’Aix-Marseille et de Bordeaux, et Dominique Fausser, ancien directeur territorial
1 - L’obligation pour l’acheteur de résilier certains marchés
Le rédacteur de l’article 65 de l’ordonnance n° 2015-899 du 23 juillet 2015 a commis une erreur de droit en indiquant que « le marché public peut être résilié par l’acheteur » en cas de modification non permise par cette législation. Certes, les articles respectifs 73 et 90 des directives 2014/24/UE et 2014/25/UE du 27 février 2014 sur les marchés publics évoquent « une possibilité ». Mais celle-ci s’adresse uniquement aux Etats membres pour permettre au ...CONTENU RÉSERVÉComment accéder à ce contenu ?
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